Le livre :Une enquête de Beth Huntly : Volume 1, L’inconnue de Queen’s Gate de Anne Beddingfeld. Paru le 22 avril 2015. 12,90€ ; (275 p.) ; 18 x 13 cm
Quatrième de couverture
L’inconnue de Queen’s Gate
Une enquête de Beth Huntly
Volume 1
Noël approche en cette année 1899 lorsque Elizabeth Huntly, Fille de cuisine dégourdie et créative, remplace la cuisinière de l’aristocratique famille Hewes, qui vient d’être victime d’une chute.
Christmas Pudding, entremets vanille, consommé au stilton : dans la liste des ingrédients ne figure aucun meurtre. Et pourtant… Sortie fumer discrètement un cigare au jardin, Beth découvre le corps d’une femme, poignardée avec un kriss malais appartenant à Lord Hewes. Mais c’est Rajiv, le valet indien amant de Beth, qui est embarqué par la police : un coupable bien commode…
Alors que les suffragettes affrontent les forces de l’ordre, que la jeune Kathryn Hewes semble prête à tomber sous la coupe de trafiquants et que Lord Hewes dialogue avec sa tête d’éléphant empaillée, Beth se retrouve malgré elle en première ligne pour éclaircir la situation… et sauver sa place. Quitte à risquer sa vie.
L’auteur qui se cache (si peu) sous le pseudonyme d’Anne Beddingfeld a deux passions : la gastronomie et le roman policier. Elle est l’auteur, sous son véritable nom, de livres de cuisine consacrés à Agatha Christie, Sherlock Holmes et Alfred Hitchcock. Quand elle ne se promène pas aux quatre coins de la planète pour écrire ou conseiller de grands chefs, Anne Beddingfeld imagine que, dans une autre vie, elle a été cuisinière à Londres en 1900…
Extrait :
Perdue dans le dédale de mes pensées, j’avance bon train. Mon panier devrait me peser, ralentir ma course, la neige molle me faire trébucher et les chevaux qui se précipitent sur moi à chaque fois que je traverse une voie, m’effrayer. Mais je n’ai jamais marché aussi vite, couru presque, car le jeu en vaut vraiment la chandelle.
Ce soir, c’est ma chance.
Je sais, c’est terrible, Mrs Hudson a fait une grave chute et a été hospitalisée au Barts1, elle boitera peut-être pour le reste de sa vie, mais je dois dire que je m’en fiche, et pas qu’un peu. Je n’aurai peut-être pas d’autre occasion de montrer ce que je vaux.
Ce soir, c’est mon soir.
Alors bien sûr, le panier est lourd, je n’ai pas trouvé le cheddar que je voulais pour cette foutue recette exigée par Madame, mais ça aussi, je m’en fiche.
Je vais leur faire un dîner dont ils se souviendront, un dîner qui me vaudra la place. Ma place !
Alors il peut bien se mettre à neiger de plus belle, mon manteau peut ruisseler et mes bottines se gorger d’eau, je cours.
À un mois de Noël, Londres ressemble à une mare de boue géante arpentée de jour comme de nuit par des voitures pressées, conduites par des cochers qui ne regardent pas devant eux. On ramasse des dizaines de piétons renversés tous les jours, aussi je cours, mais prudemment, et je me repasse le menu de la soirée : velouté de champignons, soufflé de cheddar, aiguillettes de canard braisées aux cardons, haddock à la nage de crème, pudding aux poires et stilton.
Le post-it de Ge
L’inconnue de Queen’s Gate de Anne Beddingfeld
En 1899, les Hewes préparent les fêtes de Noël dans leur grand hôtel particulier londonien. Beth Huntly règne sur les fourneaux. Chaque jour, depuis la fenêtre de l’entresol, elle voit passer une robe et des chaussures identiques. La promeneuse se hisse sur ses pieds avant de s’en aller. Au matin de Noël, Beth guette la mystérieuse femme et la retrouve étranglée dans le salon.
On va suivre les enquêtes de Beth Huntly, simple cuisinière. Cette domestiques des Hewes a la fâcheuse tendance d’ attirer à elle les cadavres et les ennuies.
C’est sans doute pas un hasard si sous l’alias de Anne Beddingfeld se cache Anne Martinetti que l’on connait déjà car elle s’est ainsi penchée avec succès sur les péchés gourmands d’écrivains, de cinéastes ou de nombreux héros: Crèmes et châtiments, recettes délicieuses et criminelles d’Agatha Christie (2005), Les Petites Recettes modèles, inspirées de la Comtesse de Ségur (prix Antonin Carême 2007), Faim de séries (2008), La Sauce était presque parfaite : 80 recettes d’après Alfred Hitchcock (Gourmet Cookbook Prize 2008).
C’est sans doute pas un hasard si son héroïne est une cuisinière. Et une bonne cuisinière en plus mais qui a un don pour s’attirer des ennuies ou plus exactement pour tomber sur eux ou mieux sur des cadavres.
. Dans ce polar historique sur fond d’Angleterre victorienne, l’auteur nous entraîne dans les coulisses de l’aristocratie, dont les mœurs sont parfois aussi sombres que les bas-fonds londoniens. Son attachante héroïne n’hésite pas à transgresser les codes d’une société où les femmes et les domestiques ont rarement voix au chapitre…
A l’instar de Michèle Barrière dont je ne peux que vous conseiller les deux séries de polar gastronomique, l’auteur se lance dans le roman culinaire au 19e en Angleterre . Car en effet ce premier titre qui nous a mis l’eau à la bouche est sortie en même que le second opus des aventure de Elizabeth Huntly que nous avons eu plaisir à retrouver
Ces deux titres se lisent comme on sucerait un bonbon anglais acidulé et rafraîchissant.
Lire le début ICI
Aller, un second pour le même prix !
Le livre :Une enquête de Beth Huntly :Volume 2, Les ombres de Torquay’s Manor : une enquête de Beth Huntly de Anne Beddingfeld. Paru le 22 avril 2015 chez Marabout. 12,90€ ; (277 p.) ; 20 x 14 cm
Les ombres de Torquay’s Manor
Volume 2
Bains de mer et double crème du Devon pour Lord et Lady Hewes, en ce mois d’août 1900. Brillant sous les feux du soleil, la Riviera anglaise offre ses plages accueillantes à Beth Huntly, cuisinière en titre d’une famille qui pour être aristocratique n’en est pas moins fort originale.
L’été pourrait s’écouler paisiblement, lorsqu’un horrible double meurtre secoue la bonne société de Torquay : Lady Hatheirley et son cocher sont assassinés sur la lande de Dartmoor. Pire, il semble que la jeune femme entretenait avec le dit cocher des relations coupables !
Entraînée sur les chemins de l’enquête par la journaliste Eleanor Rigby – libérée en diable -, écartelée entre son devoir de domestique loyale et sa curiosité naturelle, Beth ne sait pas encore qu’elle est sur le point de mettre au jour une conspiration criminelle qui dépasse largement les limites de la moralité…
« comme on sucerait un bon anglais acidulé et rafraichissant. » Tiens donc, les choses de nos amis les anglais auraient-ils un autre goût que celles de nos continentaux ??
Je vois que tu en connais un « bout » sur la turlutte et que tu peux nous en parler pour un article prochain… 😆
Et ne nous cache aucun détails !! Je note le livre cochon de suite. Une auteure qui nous cuisine du Holmes, je veux (zut, j’ai déjà). Tu crois qu’elle nous parlera de son andouillette ??
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« Ces deux titres se lisent comme on sucerait un bon anglais acidulé et rafraichissant. »
Lol ca peut porter à confusion ta phrase. Il doit manquer un « bon » quelque part j’imagine ou alors c’est vraiment très bon de sucer un anglais, si bon que tu le proclames à la face du monde. Tu as raison faut partager les bons plans avec les copines et les copains.
Et t’as de la chance que la belette soit pas tomber dessus sinon tu en as pour l’année looll ^^
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OUps, 😉
Mais t’inquiète dame Belette va bien trouver autre chose.
L’essentiel c’est que tu es compris le sens 😉
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So british 🙂
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Voui. Même si c’est une française au commande 😉
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