Le retour de Jim Lamar – Lionel Salaün Paru le 28 juillet 2010 aux Editions Liana Levi. Réédité en poche le 5 janvier 2012 chez Liana Levi Piccolo. 9€50. (232 p.) ; 19 x 13 cm.
4e de couv :
Le retour de Jim Lamar
Jim Lamar ? « Quand je dis que c’est pas lui, je veux dire que c’est plus lui. » Voici le commentaire qui accueille après treize ans d’absence le revenant, le rescapé de la guerre du Vietnam. Un pays dont on se soucie peu ici à Stanford : l’interminable Mekong est si loin du boueux Mississippi… Et le retour tardif de Jim – Saigon a été abandonné depuis de longues années par les troupes américaines – n’est plus souhaité par personne. Son intention de se réapproprier la ferme familiale, objet de toutes les convoitises, et ses manières d’ermite dérangent tout le monde. Tout le monde, à l’exception du jeune Billy qui, en regardant et en écoutant Jim le temps d’un été, va en apprendre bien plus sur les hommes que durant les treize années de sa courte existence.
L’auteur : Lionel Salaün est né en 1959 à Chambéry, où il vit. Pour consacrer l’essentiel de son temps à l’écriture, il enchaîne les petits boulots – magasinier, fabricant d’aquariums, pêcheur de sardines à Sète, ou encore photographe. Passionné de géographie, amateur de blues et de cinéma américain, il a choisi de camper son premier roman sur les rives du Mississippi.
Extrait :
Je ne sais pas ce qu’il en est aujourd’hui, mais à Stanford, à l’époque, on n’aimait pas bien les étrangers. Quand je dis étrangers, je ne veux pas parler des habitants de pays autres que les États-Unis, comme le Canada ou le Mexique, et moins encore de ceux de la vieille et lointaine Europe que bon nombre de gens d’ici auraient été bien en peine de situer sur une carte. D’ailleurs, il faut bien le reconnaître, quels Suisse, Allemand ou Français, sans même évoquer d’autres peuples dont nous ignorions jusqu’au nom, seraient venus traîner leurs bottes à Stanford ? Non, par étrangers, j’entends des types de l’autre rive du Mississippi, sans même aller jusqu’à l’Iowa ou l’Illinois, des gars d’un autre comté, des gens pas comme nous, des gens d’ailleurs, des étrangers, quoi !
Jim Lamar, lui, était né ici, et ses parents avant lui, et les leurs, et sûrement que ça devait remonter à loin, tout ça, peut-être à la fondation de la ville, bien loin. Jim Lamar était né ici, y avait grandi, y était allé à l’école, avait fréquenté l’église baptiste comme tous les gamins de Stanford, avait fait tout pareil que les autres enfants de son âge, de son temps.
Comme eux il avait chassé les grenouilles dans les marais, comme eux il avait péché le black-bass et le blue catfish dans le Mississippi, comme eux il avait couru les filles et, comme une poignée d’entre eux, il avait été enrôlé en 68, à vingt ans, dans les forces de l’Oncle Sam pour aller combattre les diables rouges dans un coin du monde dont il ne soupçonnait pas même l’existence quelques mois plus tôt. Comme les autres, il y était parti, y avait fait son devoir. Au terme de leur engagement, les autres, du moins ceux qui avaient survécu, étaient rentrés au pays.
Pas Jim.
Mon dieu, je n’ai toujours pas lu « Whitesand » de lui !!!
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Et ben alors…..Tu vois tu as de la ressource
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Encore un que je ne connais pas merci !!
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Et hop une découverte ;-P
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Oui oui 🤩
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A reblogué ceci sur Le Bien-Etre au bout des Doigts.
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