le livre : Prémices de la chute de Frederic Paulin. Paru le 21 mars 2019 chez Aullo Editions dans la collection Agullo Noir. 21€. (312 p.) ; 20 x 14 cm

4e de couv :

« Il a des frères de combat, des frères nés en France comme lui, prêts au grand sacrifice. D’autres se lèveront bientôt. »

Janvier 1996. Dans la banlieue de Roubaix, deux malfrats tirent sur des policiers lors d’un contrôle routier. Oui sont ces types qui arrosent les flics à la Kalachnikov ? Un journaliste local, Réif Arno, affirme qu’ils ont fait leurs armes en ex-Yougoslavie dans la brigade El Moudjahidin. À la DST, le commandant Laureline Fell s’intéresse de près à ces Ch’tis qui se réclament du djihad et elle a un atout secret : Tedj Benlazar est à Sarajevo pour la DGSE, d’où il lui fait parvenir des informations troublantes sur la Brigade et ses liens avec Al-Qaïda. Cette organisation et son chef, Ben Laden, ne sont encore que de vagues échos sur les radars des services secrets occidentaux, mais Benlazar a l’intuition que le chaos viendra de là-bas, des montagnes d’Afghanistan…

De la Bosnie aux grottes de Tora Bora, de Paris à Tibhirine, de Roubaix à New-York, Frédéric Paulin entraîne le lecteur dans la toile des réseaux djihadistes, poursuivant son exploration des souterrains de la terreur.

L’auteur : Né en 1972, Frédéric Paulin vit à Rennes. Auteur à succès, il a publié, en 2009, un premier roman remarqué, La Grande Déglingue, ainsi que La dignité des psychopathes, roman paru en 2010. Fréderic Paulin écrit des romans noirs depuis presque dix ans. Il utilise la récente Histoire comme une matière première dont le travail peut faire surgir des vérités parfois cachées ou falsifiées par le discours officiel. Ses héros, souvent corrompus ou faillibles, témoignent d’un monde où les frontières ne seront jamais plus parfaitement lisibles. Son précédent roman, La guerre est une ruse (Agullo, 2018), a reçu le prix Étoile d’or meilleur polar du Parisien.

 

Extrait : 

L’air est étouffant. Des militaires en armes observent sévèrement les touristes qui débarquent. Son accoutrement pourrait lui valoir un interrogatoire, mais il ne s’attardera pas en Azerbaïdjan ; il doit se rendre en Tchétchénie, puis en Afghanistan. Il apprendra le reste de son périple plus tard. Ses amis de Londres le contacteront en temps et en heure. Pour eux et pour leurs frères de tous les pays, les États-Unis et l’Occident sont dorénavant Dar-al-harb.
Mais pour Zacharias, c’est le monde entier qui est terre de guerre.

 

Le petit avis de Kris

Prémices de la chute –  Frederic Paulin

Janvier 1996. A Croix, près de Roubaix, deux individus tirent à la kalachnikov sur des policiers lors d’un banal contrôle routier. Le gang, rebaptisé les ch’tis d’Allah par un journaliste, serait né au sein de la brigade Moudjahidine en ex-Yougoslavie. La DST intervient, commandée par Laureline Fell qui traque sans merci les réseaux islamistes français et bénéficie d’un informateur à Sarajevo.

Après « La guerre est une ruse » qui éclaire sur les événements de l’après guerre d’Algérie, cette fois c’est plutôt le constat du transfert du fanatisme des pays musulmans du Maghreb vers la Bosnie, la Croatie, la Serbie, le Peshawar et enfin l’ Afghanistan, transfert qui petit à petit, là aussi, converge vers la France, porté par des « guerriers » qui vont trouver une cause qu’on commence à nommer en 1996 déjà « Djihad ».
On y retrouve Tedj Benlazar que j’avais quitté à regret a la fin du 1er opus. Moins présent mais toujours aussi imposant dans ses déductions,
Il flaire ce qui est en train de se construire en monstruosité et que personne ne veut voir.

Et arrive ce malheureux 11 septembre ….

La partie romancée donne un peu l’illusion, mais ne nous y trompons pas, certains faits sont bien réels, hélas.
C’est du costaud et excellent, toujours.