L’auteur : Né en 1950 à Copenhague, Jussi Adler-Olsen a étudié à l’université des domaines aussi divers et variés que la médecine, la sociologie, le cinéma ou encore la politique.

Ancien éditeur de littérature en 2007, année où il publie miséricorde (grand prix des lectrices de Elle 2012), le premier tome de sa série Section V, véritable phénomène dans son pays, celle-ci est aujourd’hui en cours de traduction dans plus d’une trentaine de pays.

« En pensant à la mort comme à une issue vraisemblable, elle se représenta l’arme que la soif et la faim dirigeraient contre elle, la mort lente à laquelle le corps s’abandonnerait étape par étape, tandis que les signaux de son instinct de survie s’étendraient l’un après l’autre. L’apathie le dernier sommeil qui la délivreraient, à la fin »

« Et comment pouvez-vous être surs qu’un témoin qui a vu les coupables à distance, et de nuit par-dessus le marché, peut se souvenir d’une chemise à carreaux rouges avec une telle précision que cela serve de point de départ à votre enquête ?
Pour moi, elles se ressemblent comme quatre gouttes d’eau ces chemises -là ! Elles ne sont pas totalement identiques j’en conviens, mais il y en a des milliers comme celles-là »

« Carl respira profondément en voyant Assad examiner attentivement les lieux de ses yeux noirs. Carl le sentait, lui aussi. Il y avait quelque chose de bizarre dans la façon dont les gens vivaient. Ça n’avait absolument rien de normal »

Première découverte de Jussi Adler-Olsen.

En 2002, Merete Lyyngaard, vice-présidente du parti démocrate danois, disparait.

Elle se trouvait à bord d’un ferry avec son frère Oluf.

Qu’est-elle devenue ? Morte noyée ? Kidnappée ? Suicidée ? Partie pour commencer une autre vie ailleurs ?

Qui est impliqué ? … Son corps n’a jamais été retrouvé.

Cinq ans après, le Danemark a oublié Merete et la police aussi.

Carl Morck vient de reprendre du service après plusieurs mois d’absence, suite à une opération de police qui a mal tourné pour lui et ses coéquipiers : Anker est décédé, Hardy est cloué dans un lit d’hôpital et Carl n’est plus vraiment le même, avec tous ses cauchemars qui le hante, il est irascible, emmerdeur et mal aimé de ses collègues.

Suite à une restructuration, un nouveau département voit le jour, belle occasion pour Marcus Jacobsen, chef de la brigade criminelle, de lui trouver un nouveau poste et surtout d’éloigner cet électron libre.

Dans les sous-sols de la brigade, le département V voit le jour, ce service est en charge des affaires non résolues.

Morck est bien décidé à ne pas faire grand-chose, mais c’est sans compter sur son nouvel assistant, Assad, un Syrien hyperactif, qui ne l’entend pas de cette oreille et veut travailler.

Première affaire qui attire leur attention, l’affaire Merete Lyyngaard , va les plonger dans un imbroglio, où tous les innocents ont l’air coupable et tous les coupables le sont encore plus .

Avec Jussi Adler-Olsen, on est dans le thriller scandinave, rythme lent, il prend du temps pour décrire et placer ses personnages, on découvre une écriture classique, une ligne de narration qui présente une alternance de chapitres où l’on suit le parcours de Merete avant sa disparition en 2002 et l’enquête menée par Marck et Assad en 2007.

Je me suis immergée dans l’histoire, j’ai eu l’impression de participer à l’enquête, on ne peut s’empêcher d’avoir de l’empathie pour Marck, qui culpabilise de n’avoir rien pu faire pour ses coéquipiers lors de la fusillade.

Mais mon coup de cœur est pour le personnage d’Assad, il est sur tous les coups, il est là où on ne l’attend pas et c’est grâce à lui que ce duo improbable fonctionne.

Selon la Bible : la miséricorde est la pitié qui pousse à pardonner à un coupable, à un vaincu. Pardon accordé par pur bonté