Le livre : L’île de Silicium de Chen Qiufan ; traduit du chinois par Gwennaël Gaffric.Paru le 12 octobre 2022 chez Rivages dans la collection Imaginaire.23€. (443 p.) ; 21 x 14 cm
4e de couv :
L’île de Silicium
Xiaomi travaille sur l’île de Silicium, située au large de la Chine, où les appareils électroniques du monde entier sont envoyés au recyclage. Comme elle, des milliers de migrants sont attirés sur cette île polluée par la promesse d’une vie meilleure. Mais ceux que l’on surnomme les « déchetiers » demeurent à la merci de puissants chefs de clan. Alors qu’un conflit se trame entre les trois clans rivaux, des investisseurs américains et des écoterroristes, Xiaomi découvre les débris d’une mystérieuse prothèse qui risque de changer le cours de leurs destins.
L’auteur : Chen Qiufan est né en 1981 à Shantou, dans la province de Guangdong. Multi-primé pour ses nouvelles et traduit dans de nombreux pays, il est l’un des fleurons de la science-fiction chinoise. Sa jeunesse passée près de Guiyu, où se trouve la plus grande décharge de déchets électroniques du monde, lui a inspiré l’écriture de L île de Silicium, son premier roman. Il est également coauteur, avec Kai-Fu Lee, d’un ouvrage sur l’intelligence artificielle (IA 2042 – Dix scénarios pour notre futur, Les Arènes, 2022).
Extraits :
« Il était dit que le plastique, une fois broyé, était fondu, refroidi et changé en granulé puis vendu à des usines de la côte, sui le transformaient en différents produits bon marché, dont la plupart étaient ensuite exportés et vendus à l’international. Tous les habitants du monde pouvaient donc acquérir ces marchandises abordables estampillées « Made in China ». Après quoi, les produits redevenaient déchets, et étaient renvoyés en Chine, dans un cycle continu.
C’était sur ce fondement que fonctionnait le monde et Xiaomi trouvait ça fantastique. Cycle des machines grondantes et éternelles, et des humains, laborieux et indéfectibles. »« De l’autre côté des rubans régnait un silence de mort, à l’exception des aboiements des chiens qui se faisaient écho dans la pénombre, créant une sensation de vide et de lointain. La zone des hangars, remplie de baraques noires laissées à l’abandon, ressemblait à un charnier. De faibles faisceaux de lumière filtraient par les fissures des portes et des fenêtres, comme autant d’orifices cadavériques, yeux, oreilles, bouches, nez, hurlant en silence leur agonie. Ce qui leur restait de souffle tremblait dans le vent et la pluie, comme sur le point de s’éteindre. »
Le post-it de Ge
L’île de Silicium, Chen Qiufan
Voici ce que nous dit l’éditeur que ce roman roman écologiste inspiré par la décharge de Guiyu en Chine, où se trouve le plus grand centre de recyclage de déchets électroniques du monde, une zone que les Nations Unies ont qualifiée de « calamité environnementale ». Un roman d’anticipation qui combine le réalisme avec l’allégorie pour présenter l’hybridité des humains et des machines.
Et en effet c’est exactement ça.
Nous allons suivre les jeux de pouvoir de trois familles chinoises qui régissent le rythme de la vie sur l’île de Silicium. Un jeu d’influence aussi avec la compagnie américaine qui leur propose un marché sensé améliorer les conditions de vie et de travail des ouvriers du monde entier qui viennent chercher une vie meilleur sur cette décharge à ciel ouvert.
Et puis arrive Xiaomi une jeune femme. Elle vient elle aussi travailler sur l’île de Silicium, au large de la Chine, où les appareils électroniques du monde entier sont envoyés en recyclage. Et un jour Xiaomi découvre au milieu des débris d’une mystérieuse prothèse. Celle-ci va bouleversait sa vie mais aussi l’équilibre précaire qui régnait sur Silicium. Et en plus des clans chinois, des entreprises étrangères s’intéresse à l’économie de Silicium. Mais les écologiste eux aussi sont sur le coup et leurs commandos écoterroristes vont eux aussi entrer dans la danse.
L’île de Silicium est un roman incroyable mais difficile d’accès. Notre auteur mêle énormément d’intrigues dans ce premier bouquins qui est pour moi à la fois une fiction mais aussi un récit d’alarme social et écologique triplé d’un livre catastrophe. Une prise de conscience salutaire en sommes.
Un roman d’anticipation offrant la vision réaliste d’une calamité environnementale dans la Chine de demain.
Un roman d’anticipation, un techno-éco-thriller à découvrir absolument.
Merci au éditions Rivages pour ce texte incroyable
Et retrouvez l’avis de Stelfique , elle en parle mieux que moi de L’île de Silicium, Chen Qiufan
Lu dans le cadre de 2 défis littéraires :
A reblogué ceci sur Amicalement noiret a ajouté:
J’aime beaucoup la littérature chinoise 🙏👍🤩❤️
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🙏👍🤩❤️ merci Isa
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C’est passablement flippant !
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Merci pour le lien❤️
Je trouve ton retour pertinent et magique😁✨
Des bisous ma magicienne😘
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Merci Ge, encore une fois tu parviens à me faire lire ce que je pensais ne pas lire 😀
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Rhooo mais c’est un beau compliment que tu me fais là Hedwige 😀
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