La triple Chronique sur Collectif Polar
Quand trois Flingueuses vous offre leur avis sur une même lecture.
Deux chroniques vous seront présentées aujourd’hui, la dernière demain après midi
Le livre : Sur un arbre perché de Gérard Saryan. Paru le 19 janvier 2023 chez Taurada dans la collection Le tourbillon des mots. 10€95. (378 pages) ; 18 x 11 cm
4e de couv :
Une seule seconde d’inattention et la vie d’Alice bascule : Dimitri, 4 ans, le fils de son compagnon, échappe à sa vigilance. En panique, la jeune femme part à sa recherche, mais elle est victime d’un grave accident. À son réveil, elle doit se rendre à l’évidence : l’enfant a été kidnappé. Rejetée de tous et rongée par la culpabilité, la « belle-mère négligente » n’a désormais qu’une obsession : retrouver Dimitri, coûte que coûte. Ignorant alors tous les dangers… Sans le soupçonner un instant, Alice va se précipiter au centre d’une toile tissée par la pire des trahisons.
L’auteur : Gérard Saryan est né en 1972 à Valence (Drôme), Gérard Saryan, observateur averti de notre société et de ses travers, nous ouvre avec ses thrillers la boîte noire de son imagination.
Amateur de Jules Verne, ce passionné d’histoire est un véritable conteur décrivant des personnages singuliers auxquels on s’attache et s’identifie.
Son premier roman, « Prison Bank Water », a remporté le prix coup de coeur du festival Blues & Polar 2021. »
Extraits :
« Au cœur de la forêt, elle immobilisa son véhicule au bord d’une piste et coupa le moteur. Le ciel était si bas ce matin sur cette petite commune du Loiret qu’à coup sûr, pas un promeneur ne mettrait le nez dehors.
Elle attendit cinq bonnes minutes avant de descendre de la cabine et prit le temps nécessaire pour épier les bruissements alentour. Quelques mésanges s’envolèrent simultanément, tel un ballet exécuté pour l’occasion.
D’un pas décidé, la femme ouvrit la soute à bagages et jeta un dernier coup d’œil dans son dos. Un genou à l’intérieur, elle souleva le corps enveloppé dans une couverture en laine. Avec minutie, elle desserra les sangles compressant les pieds et le haut du buste.
Aucune réaction ! Sans doute l’effet de la forte dose de sédatif qu’elle lui avait administrée avant de partir. Elle dégagea le visage amaigri de l’enfant et le caressa :
« Jessica ? Réveille-toi ! C’est ton jour de chance. » »« Soudain, il désigna l’un des écrans.
« Regardez par là. C’est votre enfant ? »
Un couple venait de descendre les escaliers menant à la ligne 1 du métro, tenant par la main un petit garçon. Je ne pouvais voir son visage, mais la silhouette ressemblait effectivement à celle de Dimitri. Difficile pourtant d’être affirmative. J’hésitais. L’opérateur prit l’initiative d’agrandir l’image, mais sans succès. Dans la précipitation et complètement déstabilisée, Barbara certifia qu’il s’agissait de son frère, mais ils avaient urgemment besoin de mon aval.
« Attendez… Il y a des similitudes, mais je ne suis pas certaine. »
Tout en pressant le blouson de Dimitri contre moi, je les informai que l’anorak de l’enfant dans la vidéo n’était pas le sien. Ils m’affirmèrent que les kidnappeurs ne s’arrêtaient pas à ce genre de détails, n’hésitant pas à travestir un gosse après l’avoir enlevé.
Kidnappeurs.
Pour la première fois, le mot était lancé. »
Le post-it de Ge
Sur un arbre perché, Gérard Saryan
C’est le premier polar que je lis de Gérard Saryan mais je crois que ce n’est pas son premier (à vérifier). Et j’avoue, j’ai été un peu décontenancé par ce roman. J’ai à la fois aimé suivre cette histoire et parfois je me suis dit : « houlà mais ce n’est pas un peu trop tous ces rebondissements ? » Et au final je l’avoue j’ai passé un sacré bon moment de lecture car au fur et à mesure de celle-ci je me suis sans cesse posé la question, mais où notre auteur veut-il m’emmener ?
Mais alors que nous raconte « Sur un arbre perché »
Alors qu’Alice garde Dimitri, 4 ans, le fils de son compagnon, l’enfant lui échappe. Elle se lance à sa recherche mais est victime d’un grave accident. A son réveil, Dimitri reste introuvable, probablement kidnappé. Alice est rejetée par ses proches et rongée par la culpabilité. Elle se consacre à retrouver Dimitri, ignorant qu’elle est victime d’un piège.
Dès le début, le récit part à cent à l’heure, pas de temps mort. L’arrivée gare de Lyon, la foule, le gamin qui va vers les musiciens, la disparition de Dimitri, l’accident d’Alice, son coma, et surtout sa rage, celle de retrouver l’enfant à tout prix, même au risque de perdre sa vie. Il faut dire que notre auteur sait nous manipuler. Il joue à la perfection avec les temporalités mais aussi avec le rythme qu’il impose à son intrigue. Pardon je devrais dire ses intrigues. Car il va nous trimballer tout au long de cette histoire au risque parfois de nous perdre. Mais notre auteur est malin, il imagine des scénarios tortueux, des fausses pistes à foison, des rebondissement incroyables et pourtant malgré aussi la pléiade de protagoniste, il nous mène par le bout du nez jusqu’où la fin. Et alors tout devient clair, tout finalement s’imbriquer avec une logique implacable. Celle mise en place par Gérard Saryan qui m’a totalement bluffée sur ce coup !
Comme moi c’est certain vous allez passer par tout un tas d’émotions, vous allez parfois détester Alice qui fonce tête baissée vers les ennuis. « Putain Alice c’était prévisible ! » Mais à la fois vous aller avoir vraiment peur pour elle, vous allez vous identifier à elle et vous ne pourrez pas lui reprocher sa pugnacité. Bref vous serez sans doute comme moi souvent dans l’ambivalence, mais dieu que j’ai aimé ça .
En plus l’écriture est fluide, le style efficace, les chapitres sont courts. Sur un arbre perché est, je peux l’affirmer, un thriller efficace et drôlement bien ficelé. C’est une nouvelle fois une belle découverte que m’offre là les éditions Taurnada . Une maison d’édition et un auteur à suivre incontestablement !
Lu dans le cadre de 2 défis littéraires :
A reblogué ceci sur Amicalement noiret a ajouté:
Un avis un peu différent… 👏👍
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plus mitigé en effet 😉
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C’est un ressenti assez similaire au mien ! On se dit : un peu too much, mais on aime quand même 😄
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le too muche me convient bien aussi !
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le too muche me convient bien aussi !
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Et en plus on ne s’est pas concertées les filles ! ;-P
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C’est ça, un peu beaucoup mais ça marche, ça fait le job 😉
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