Salut mes polardeux ,

Aujourd’hui je reviens avec « mes ITW Blogueur »

Une rubrique qui a pris vie il y a  trois ans sur notre blog et que vous connaissez bien maintenant. 

D’ailleurs si vous êtes blogueur littéraire et que vous parlez aussi de polar, mais pas forcément que, sur votre blog, vous êtes les bienvenus. Un petit mail à collectif.polar@gmail.com est le tour est joué.

Alors peut-être à bientôt.

En attendant place interview blogueuse de Sav

Blog à part : Portrait de blogueuse

La trente quatrième blogueuse à être interrogée aujourd’hui c’est : Sav de Saveur Littéraire

ITW Blogueur

Ge : As-tu déjà participé à des interviews ?

Maintenant que tu me l’arraches de la bouche, j’ai déjà participé sur deux podcasts, mais ce n’était pas pour mon activité de blogueuse littéraire. Ça compte quand même ?

 

1^ère Partie

Ge : Bonjour, es-tu prêt(e) à être soumise à la question ?

Salutations chère hôtesse. Je suis née pour ça !

Ge : Alors ici on va, je vais essayer de comprendre comment on en arrive à créer un blog et comment on anime celui-ci.

Mais avant cela je sais que mes lecteurs et lectrices sont curieux

Alors, peux-tu te présenter ? je veux tout savoir, ta scolarité, ton parcours pro, ton âge, oui je le demande même aux dames ! Surtout quand elle aime le noir !

Saveur Littéraire à ton service, tu peux abréger en Sav’, pas encore 30 ans et toutes ses dents. Même si je me serais bien plu en filière professionnelle, on m’a dirigé bec et ongles vers un Bac Littéraire qui ne m’a pas DU TOUT procuré l’amour des lettres et des langues, d’ailleurs ça m’en a plutôt éloigné. Après m’être perdue une petite année en fac, j’ai tenté un BTS Communication que je n’aurais pas dû tenter. J’en suis tout de même ressortie avec deux éléments importants : mon stage en édition, et l’appui des personnels du lycée.

Aujourd’hui me voici libre des études, et avec ma phobie scolaire qui me suit partout, tu trouveras très logique que je sois à présent… assistante d’éducation (surveillante pour le terme officieux). Le mieux ? Je me plais dans mon métier !

Ge : Dis-moi : Quelle place avait la lecture dans ton milieu familial ?

Figure-toi que papounet et mamounette aiment taquiner les romans policiers de temps en temps ! Mon papa, c’est le roman régional, et ma maman le thriller psychologique. Aujourd’hui ils sont plutôt tournés séries et films à l’hémoglobine et le psychologique. Tu vois qu’on lit un peu dans la famille, mais ça n’a jamais eu une grosse place non plus. On lit ce qu’on veut, on partage quelques titres parfois et ça s’arrête là.

 

Ge : Comment abordait-on le livre chez toi ?

Jamais eu de tabou ou de sacralisation, la lecture est un passe-temps comme un autre à la maison. Si on lit, c’est bien, si on ne lit pas, c’est bien aussi.

 

Ge : Veux-tu bien me montrer ta/tes bibliothéque (s) :

Et m’expliquer comment elles fonctionnent, comment elles sont rangées ?

Oh misère. La grande bibliothèque mélange bouquins et figurines Pop par manque de place, à tel point que la petite bibliothèque paraît moins anarchique à côté… J’ai aussi un petit coin bandes dessinées qui date, et un bout de place pour entreposer tous les livres déjà lus. Quant à la bibliothèque numérique, elle va exploser un de ces quatre !

Ge : Et le livre et la lecture pour toi c’est quoi ?

Fut un temps je t’aurais bien dit que c’était un moteur, une sorte d’essence ; en réalité c’est un plaisir et un passe-temps. Je n’éprouve jamais le besoin de m’identifier à un personnage ou une intrigue, la seule chose que j’espère, c’est de la surprise. Ne pas tomber sur les mêmes histoires d’un livre à l’autre, sur les mêmes sujets. Je lis pour apprendre et pour explorer, pour comprendre l’humain dans tous ses aspects, sans me poser de barrières sur les genres, ça peut être policier comme autre chose. C’est même plutôt vivifiant de sauter d’un genre à un autre. Pas de pression, un peu de parachutage hors de la zone de confort, et du temps à ne pas penser, à ne pas être moi.

En une phrase : la lecture est un plaisir où toute prise de tête est bannie à durée indéterminée.

 

Ge : Es-tu papier ou numérique ?

Je suis née avec un handicap visuel plutôt bien embêtant, pour le dire poliment. Maintenant, même si la médecine et les lunettes rendent la vie plus simple, le papier reste le format qui me fatigue le moins, si je reste mesurée dans mon temps de lecture ! Ça ne m’empêche pas de lire en numérique, d’ailleurs j’ai autant de papier que de numérique dans ma bibliothèque. Chacun a ses avantages et ses inconvénients, pareil pour le livre audio.

 

Ge : En parlant de bibliothèque, vas-tu ou es-tu allée en bibliothèque ?

Je ne vais quasiment jamais en bibliothèque, mais il m’arrive d’aller à la médiathèque de la « grande ville » quand j’attends les transports pour rentrer dans ma campagne.

 

Ge : Si oui qui as-tu trouvé, que t’ont-elles apportée ?

La médiathèque est très lumineuse, bien garnie dans la majorité de ses rayons et offre un cadre de lecture paisible, une atmosphère qui prête à se poser. Je trouve ça agréable, ce sont des petits moments pour finir la journée, mais je n’y attache pas plus d’importance.

 

Ge : As-tu une librairie attitrée ? Une ou plusieurs d’abord. Une où tu achètes tes bouquins ?

Chut, c’est un secret ! Bon, d’accord. J’ai deux librairies en tête, elles vendent uniquement en occasion, et je trouve de ces inspirations là-bas ! Des livres parus récemment comme des titres moins connus, voire carrément inconnus, des perles à dégoter dans chaque bac, pour pas cher, en bon état. Tu veux de la surprise, tu ressors avec… 10 surprises au moins ! J’y passe quand je peux faire le détour.

Ge : Où achètes-tu principalement tes bouquins. (Ça peut-être dans différent lieu, par exemple, moi c’est dans ma librairie de quartier, dans les librairies où je vais voir des auteurs, des librairies que je visite en vacances. Et aussi énormément sur les festivals et les salons où je vais. Parfois même c’est dans ma bibliothèque quand je reçois des auteurs…mais là c’est une libraire qui vient vendre les bouquins à la biblio pour l’occasion)

Comme chez moi les transports publics sont une galère, je ne peux pas tellement m’attarder ici et là, donc j’achète où je peux sans pression : Librairie ou boutique d’occasion, Fnac, Intermarché ou grandes surfaces,  Amazon, etc. J’aimerais bien aussi trouver plus de boîtes à livres sur mon chemin, snif !

 

2^ième Partie

 

 

Ge :  Bon passons aux choses sérieux, tu es toujours prêt(e) ?

Je l’étais avant ta naissance !

 

Ge : Combien de livres lis-tu par semaine, par mois, par an ?

Ça dépend, ça dépasse ! T’as la réf’ ? Allez, sérieusement. D’une année à l’autre je peux lire dix bouquins comme je peux en lire une cinquantaine. C’est selon mon travail et les autres occupations. En général c’est un à deux livres par semaine, donc une moyenne de quatre à cinq livres par mois quand j’ai envie de lire.

 

Ge : Tiens-tu un décompte précis de tes lectures ?

Pas du tout, nada, rien. En fait si, j’ai un décompte de mes chroniques, donc je sais combien de livres j’ai chroniqué depuis le début du blog, mais je ne saurais pas dire combien en un an, combien de pages même, combien de chapitres ou d’heures passées à lire. Ce sont des détails futiles à mes yeux.

 

Ge : As-tu une PAL ?

C’est intéressant ce concept de Pile à Lire. Pour moi, ma bibliothèque entière en est une, alors que pour d’autres lecteurs, c’est un tas bien précis de livres empilés à lire en priorité.

 

 Ge : Combien de livres dans ta PAL ?

Environ 640, papier comme numérique, tous types d’ouvrages. C’est ce que Babelio me dit en tout cas !

 

Ge : Pour toi c’est quoi ta PAL, quelles relations entretiens-tu avec elle ? Comment la vis-tu ?

Eh bien voilà, je n’ai pas de relation particulière. Ma bibliothèque entière me sert de PAL et je le vis bien, pas de pression, pas de priorité, pas d’impression d’être écroulée sous la masse de livres. Ils sont dans la biblio parce que j’ai envie de les lire, ce ne sont pas des fardeaux. Y a du choix, des genres différents, des plumes connues comme émergentes ou oubliées, de la brique et du court, et je prends plaisir à me laisser surprendre. Parfois je prends au hasard, parfois j’ai une envie particulière, c’est un vrai plaisir.

 

Ge : Alors…. Et le polar dans tout ça ? Pourquoi tu en lis ? As-tu un rapport particulier avec le genre. (J’entends par polar tout ce qui a attrait aux littératures policières, du roman de procédure, au roman noir en passant par tous les types de thrillers…)

Le polar, c’est une histoire qui date de 2014 à peu près, même si j’en lisais avant, sauf que ce n’était pas mon genre de prédilection. D’ailleurs j’ai commencé par en écrire avant d’en lire, en format fanfiction. L’aspect psychologique surtout, c’est ça qui m’a attiré au genre. L’exploration de l’humain dans son potentiel comme dans ses failles, le rappel qu’un criminel n’est pas un monstre, il est aussi humain que toi et moi, et les lecteurs, et qu’à ce titre, on pourrait soi-même devenir un criminel, rien n’est certain.

 

Je m’intéresse davantage au psychologique et à tout type de thriller plus qu’au whodunit ou l’espionnage. Ce n’est pas QUI a tué, c’est pour QUELLES raisons. J’aime me confronter à ce qui me dérange, quitte à y laisser des plumes. Au moins j’en ressors avec de quoi penser, de quoi comprendre, même si je n’adhère pas, et bizarrement je trouve que c’est dans le policier qu’on peut le mieux décortiquer l’humain (un préjugé de ma part, il faudra m’excuser). Et pis mince, les intrigues explosives avec les fins qui te laissent sur les deux globes… un délice !

 

Ge : Dis-nous, quels sont tes auteurs favoris ?

Oh. Donato CARRISI dans mon cœur. Agatha CHRISTIE dans l’autre partie de mon cœur. Edgar ALLAN POE et Margaret ATWOOD ne sont jamais très loin. Certes, je ne suis à jour pour aucun d’entre eux, mais tu sais quoi ? Ça veut dire que j’ai encore des pépites à lire de ces plumes-ci !

 

 Ge : Peux-tu nous parler de 5 livres qui t’auraient marqué ces dernières années

• La mort d’une sirène par Thomas RYDAHL et A.J. KAZINSKI : déjà, écrit par TROIS personnes ! Un indétrônable du polar historique. Danemark, un conteur célèbre et la genèse meurtrière d’un conte tout aussi célèbre… l’ambiance crasseuse, les personnages fouillés, l’antagoniste qui te prend au cœur. J’en veux encore.

• La fille dans le brouillard par Donato CARRISI : ma première rencontre de l’auteur ! Une disparition de jeune fille, un « enquêteur » comme tu ne les oublies pas, le thème de la quête perpétuelle de sensationnalisme, l’ambiance qui dérange, la fin… c’est pas pour rien que c’est un indétrônable.

• Si c’est un homme par Primo LEVI : on m’a imposé la lecture en 4^ème, pour faire le lien avec la séquence. J’en suis ressortie avec des tas de questions et du chamboulement encore présent aujourd’hui. Après échange avec l’enseignante, j’étais toujours sous l’émotion. Un rappel de ce dont est capable l’humain, et la vie de Primo Levi après ces atrocités…

• Dix petits nègres par Agatha CHRISTIE : un huis-clos inimitable avec une fin délicieusement inoubliable. Pourquoi j’aime le policier ? À cause de ce genre de romans où la justice d’un tribunal ne gagne pas toujours, le goût amer qui reste.

• Le portrait de Dorian Gray par Oscar WILDE : Lu juste avant les épreuves de Bac, lecture choisie par moi-même, et depuis je ne quitte pas le roman. Ou il ne me quitte pas ? Une dose d’inexplicable, de moralité qui s’en prend plein les dents, le tout dans une écriture envoûtante, même avec ses longueurs !

 

Ge : Fréquentes-tu les festivals et autres salons…Si oui depuis quand ?

Malheureusement non, pas encore eu l’expérience. En même temps, je ne sais pas si je m’y plairais vraiment. À part les tables rondes, je n’y trouverais pas ma place. Les dédicaces ne m’intéressent pas et je ne saurais pas quoi partager avec les auteurs présents.

 

Ge : Que t’apportent ces salons, ces rencontres ?

Pour l’instant, rien M’dame.

 

3^ième Partie Un blog ? Pourquoi un blog ?

 

Ge: Nous voilà dans le dur, on va sans doute enfin comment pourquoi, et comment on en vient à créer un blog.

Gloups.

 

Ge : Alors dis-moi :  qu’elles ont été la motivation à la création de ton blog ? Qu’est-ce qui t’a poussé à te lancer dans la création d’un blog ?

Reviendons quelques années en arrière, veux-tu ? Juste après la fac, me v’là à parler avec mes anciennes professeures documentalistes (bisous à elles deux). Je leur dis que j’aimerais ouvrir un blog de lecture, là comme ça. Ça me vient vraiment de nulle part ; sans doute l’envie de m’ouvrir à un nouvel exercice.

L’ouverture du blog est prévue pour septembre, elles me disent qu’elles vont en parler au collègue prof-doc qui me découvrira l’année suivante, parce que je fais un BTS dans le lycée « jumeau ». C’est ainsi que l’idée devient réalité, par un simple coup de tête, alors que je n’y connaissais rien à la sphère littéraire.

 

Ge: Comment on choisit le nom de son blog ?

Chère hôtesse, chers lecteurs, je vois la chose ainsi : un blog, c’est un peu comme un roman. Tu as ta ligne éditoriale, tu sais de quoi tu parles, les thèmes abordés, tu connais à peu près tous les recoins de ta création, mais tu ne peux décemment pas redire tout ton roman dans le titre, ça serait si long ! (c’est comme envoyer un mail avec en objet du mail tout ton message… doux souvenirs de mes élèves qui commettent ces meurtres pour les yeux).

 En quelques mots à peine, il faut que l’ambiance ressorte, que le sujet soit identifiable. Quelque chose qui te corresponde en même temps que ça s’imbrique avec ta création. Y a de quoi s’arracher les neurones parfois, tu confirmes ?    

Ge : Quelle est la date de création et l’origine du nom de ton blog ?

J’ai ouvert mon compte Twitter et mon blog sur Tumblr un 30 août 2017, aux alentours de 16h. Saveur Littéraire, que je l’ai appelé, et je ne sais fichtrement pas pourquoi. Ça vaut bien la peine de blablater sur comment on trouve un nom à son blog… il m’est un peu venu au hasard en fin de compte. Saveur peut se rapporter à mes goûts, à ce que mes lectures m’inspirent, ce qu’elles laissent en moi. Littéraire, parce que je me spécialise sur la littérature. Mon terrible secret a donc été révélé… tu es fière de toi ?!

 

Ge : J’aimerai une brève histoire pour expliquer comment a débuté ton blog ?

Voilà les premiers mois du blog : j’ai d’abord tout publié sur Tumblr. Dès que je finissais un livre, hop, chronique postée dans la foulée au gré des caprices du WiFi de l’internat. Je prenais encore des photos des couvertures en essayant de faire esthétique comme les autres faisaient, je divulgâchais sans vraiment m’en rendre compte, et je ne récoltais pas beaucoup d’interactions, parce que Tumblr reste un réseau restreint, et peu francophone sur ce domaine.

 Je suis restée sur cette plateforme environ dix mois et demi, et pendant cette année-ci, j’ai eu plusieurs formats : chroniques, ça papote, billets d’inspiration musicales, réceptions de livres et de figurines, quelques TAGs repris de la blogosphère, premières lignes, etc. Depuis, ces formats-ci ont presque tous disparu.

 

Ge : Pourquoi l’avoir nommé ainsi ?

Déjà répondu, c’est du hasard complet. Je tiens à te rassurer quand même : je suis plus inspirée pour mes manuscrits !

 

Ge : Quel est le but de ton blog ?

Principalement parler de mes lectures sans me prendre la tête ; parler de ce que j’y ai apprécié, ce que j’en retiens, ce que j’ai moins su comprendre, ce qui m’a déplu. Tu me diras, j’ai un carnet de lecture donc pourquoi faire double ? Parce que dans le carnet de lecture, je mets mes pensées à chaud, et c’est l’analyse qui m’intéresse, pas l’émotion. Si en plus je peux analyser tout en donnant aux autres l’envie de tenter telle lecture, de sortir des hésitations, c’est très bien ; autant partager tout ça !

 

Ge : Comment fonctionne celui-ci ?

En 2023, j’ai trois formats hébergés : les chroniques de livres, les avis écran autour de la télévision et du cinéma, et les articles de réflexion que j’ai affectueusement surnommé les « Tartines », parce que c’est de l’analyse longue sur tout ce qui touche au monde littéraire. J’ai un sommaire pour chacune de ces catégories, pour bien s’y retrouver. Depuis novembre, y a aussi le format vidéo sur YouTube pour approfondir mes analyses. Peut-être qu’un jour je pourrais faire une vidéo approfondie pour chaque article publié avant novembre 2022, on y croit !

 

Ge : Où trouves-tu ton inspiration pour écrire tes articles ?

Chroniques : c’est le support original qui me guide. J’ai mon carnet de lecture et mes pensées qui se précisent jusqu’à l’écriture de l’article. Histoire de mieux cerner, je regarde les chroniques disponibles. Pour moi, c’est important de ne pas me cantonner à des avis similaires aux miens. Ça m’offre de nouvelles perspectives, ou des réponses à mes questions, parfois.

 

Articles de réflexions : je m’inspire des questions que j’ai en tête, des constatations que je fais, ou même de ce qui se passe dans la sphère littéraire. Les réseaux sociaux fourmillent de tas de sujets intéressants à décortiquer, après c’est une question de recherches.

 

Ge : Comment les prépares-tu ?

Chroniques : j’attends une semaine au moins avant d’écrire ma chronique, ça me donne le temps de lire les blogs, Babelio et Goodreads. Sur un document, j’y mets les points clés et les éléments spécifiques, et avec ça je peux enregistrer la chronique vidéo. Seulement avoir monté la vidéo, je m’autorise à écrire ma chronique de blog. Après plusieurs essais, j’ai pu constater que ça fonctionnait mieux dans ce sens, j’ai les idées plus claires pour le format écrit.

Articles de réflexion : le but de ces réflexions n’est pas d’imposer mon avis et de livrer ma seule pensée. C’est pour ça que je m’informe partout, que je compile tout ce que je peux trouver sur le sujet. Ensuite j’en fais des parties et des sous-parties, et j’analyse en long, en large et en travers. Un format encore en construction, beaucoup à améliorer pour sûr, mais l’idée de départ reste la même : offrir une réflexion qui va plus loin que moi.

Ge : À quelle fréquence postes-tu et comment tu t’organises ?

Ça dépend des années, en 2021 par exemple, je publiais 3 chroniques par semaine parce que je lisais beaucoup. Cette année, je me tiens à une publication par semaine, au moins.

Question organisation, je mets au propre mon document le vendredi, je filme et je monte le samedi, et selon l’envie, je fais ma chronique le samedi ou le dimanche. Dès que les deux formats sont prêts, je les charge sur YouTube et WordPress et le tout est programmé pour le dimanche. Pas de pression, si je ne peux pas publier, ce n’est pas grave, ça sera pour plus tard.

 

Ge : Comment fais-tu la promotion de ton blog et de tes posts ?

À vrai dire je me fiche un peu de la promotion. Un comble pour une diplômée en Com’… Je programme juste un message sur Twitter avec le nom du livre et de l’auteur, la maison d’édition et les deux liens, et c’est tout. Les avis sont aussi postés sur Babelio et Goodreads, et quand ça concerne le bien-aimé policier, BePolar est de la partie ; ça s’arrête là. Une fois que c’est en ligne, les utilisateurs font ce qu’ils veulent à partir de là !

 

Ge : Combien de temps consacres-tu à ton blog par jour ?

La lecture des blogs des copains sur WordPress, ça fait une bonne heure entrecoupée dans la semaine. La programmation de mes articles me prend une vingtaine de minutes en tout, et l’écriture de ma chronique une vingtaine de minutes aussi, puisqu’avant j’ai filmé ma vidéo qui m’a laissé les idées claires. On va dire deux heures par semaine, grosso livro.

 

Ge : Que t’a-t-il apporté depuis sa création ?

Pendant mes deux années de BTS, c’était clairement un refuge et j’y mettais tout mon temps entre mes lectures, les chroniques et les interactions sur les réseaux sociaux. Depuis, j’ai appris à m’en détacher et c’est devenu un simple plaisir dont je prends soin. C’est-à-dire que je m’autorise à dire ce que je veux et je me fiche des quelques mécontents. Tu ne peux pas plaire à tout le monde, autant être toi (pour paraphraser grossièrement LE Oscar Wilde !)

 

Ge : Qu’est-ce que ton blog a changé dans ta vie ?

Ça rejoint la question ci-dessus quelque part. Le fait de donner publiquement mon avis m’a peut-être permis d’aller plus loin que l’émotion. Penser sans en faire une affaire personnelle, chercher et viser l’objectivité, le respect sans me brider dans ma parole. On va dire que le blog m’a aidé à mûrir un peu ?

 

Ge : Quel est ton meilleur souvenir de blogueuse ?

Je ne sais pas si c’est vraiment en lien avec mon activité de blogueuse, mais mon meilleur souvenir, c’est quand je découvre un livre que je n’aurais jamais lu s’il n’y avait pas eu un autre blogueur pour en parler. C’est tout bête, ça arrive à n’importe qui, et ce sont de beaux souvenirs. Se laisser tenter par un avis (positif ou négatif !) et se trouver face à un coup de cœur, quoi de mieux ?!

 

Ge : Peux-tu partager une anecdote avec nous, un truc rien qu’à toi ! sur toi ou ton blog ?

Anecdote pas positive pour le coup, mais J’AIIIME (nan) les commentaires désobligeants sur Twitter qui préfèrent perdre leur temps à me démonter en tant que personne quand c’est mon avis qui ne leur plaît pas. Autant argumenter sur le contenu et pas sur la personne, m’enfin. Bon, heureusement c’est plutôt peu courant.

Allez, anecdote plus sympatoche quand même : t’ai-je déjà parlé de l’arbre de Noël entièrement constitué de livres que j’ai fait pendant mon stage en édition ? Il était si beau, il méritait de rester là éternellement !

 

Ge  :  Dirais-tu que tes habitudes de lecture ont changé depuis que tu tiens un blog ?

Depuis l’ouverture du blog, je lis plus sans me forcer, j’ose m’aventurer dans d’autres genres qui ne me disent rien en général. C’est pour ce genre de changement que je continue le blog !

 

Ge  : Dis-moi quand on a un blog, on est beaucoup sollicité(e) ? On a beaucoup de propositions ? D’ailleurs quel genre de propositions ? Et les SP, comment on les gère ?

Je te dirai que tout dépend du blog. Si c’est un blog qui débute, les interactions ne sont pas toujours légion, pas plus que les propositions de SP ou de partenariat, le temps de s’installer et de se créer un espace visible. En ce qui me concerne, j’avoue que ce n’est pas ma tasse de thé, j’aime plutôt venir aux bouquins que le contraire. Il m’arrive de participer de moi-même à des opérations Club Sang chez BePolar, ou de répondre favorablement à une Masse Critique privilégiée sur Babelio. Depuis septembre 2017, j’ai dû avoir 18 livres chroniqués dans le cadre d’un de ces partenariats, c’est peu comparé à d’autres blogueurs qui en font leur spécialité, et ça me va très bien. Pas de pression, pas de chronique qui parle des nouveautés du moment et qui se noie fatalement parmi les copains qui parlent du même livre.

Les SP, c’est aussi selon ton rythme de lecture et combien tu en as à lire. C’est à toi de gérer tes délais, quitte à en demander moins la prochaine fois. Personne ne te force à lire, écoute ton rythme. Et puis, tant que j’y pense ! Simplement Pro, NetGalley et des sites tels que Babelio, Goodreads ou BePolar pour le policier, y a plein de possibilités pour obtenir des SP sans passer par la maison d’édition. Il suffit de s’inscrire, de partager les chroniques et petit à petit des portes s’ouvrent. Ce n’est plus la même dynamique, y a un intermédiaire entre le blogueur et la maison d’édition, ça n’enlève pas la confiance et le charme de l’expérience mais ça peut déstabiliser. Tout ça pour dire qu’à l’heure actuelle, la culture du SP se porte bien et s’élargit même pour accueillir tout le monde, les bébés blogs comme les blogs déjà bien établis. Le reste dépend du blogueur et de ses attentes, ses intentions.

Ge : Te considères-tu comme un influenceur ? Pourquoi ?

Pas vraiment. Mon blog est visible, fréquenté régulièrement avec des interactions sur les articles, le compte Twitter attire aussi, YouTube bien moins parce que je débute. Est-ce que ça fait de moi une influenceuse pour autant ? Crénom di diou, j’espère bien que non ! Je ne suis qu’une lectrice parmi des milliards, je donne un avis et j’analyse, et contrairement à ma formation en Com’ où l’on attendait de moi que j’embellisse un produit pour le vendre même quand il ne me plaisait pas, sur ce blog je ne vends rien, pas d’incitation à acheter ou à jeter au feu tel ou tel livre. Je me contente d’alléger ma bibliothèque (et mon porte-monnaie, accessoirement).

 

Ge  : Quelle est pour toi la définition du bon blogueur ?

C’est là une question plutôt difficile, chère hôtesse ! Je n’ai pas de définition du « bon blogueur ». Chacun fait à sa manière, poste ce qu’il veut et à son rythme, interagit comme il veut (dans le respect des autres bien sûr).

 

Ge :  A ton avis : Quel est l’avenir des blogs dans l’avenir du livre ?

Quand la blogosphère s’est démocratisée, les critiques de journaux et de magazines spécialisés ont pris peur. Quand Instagram s’est pointé, les blogueurs ont pris peur ou se sont convertis, puis YouTube est venu, et maintenant c’est Tik Tok. Ce que je veux dire, c’est que l’avenir des blogs n’est pas particulièrement en danger, il en faut pour tous les formats. Ils cohabitent bien ensemble. Certains blogueurs sont également sur Instagram, ou sur YouTube (mon cas depuis peu).

 

Évidemment plus le temps passe, plus c’est difficile d’obtenir des interactions sur un blog, parce que c’est moins « spontané », moins rapide, et c’est le texte qui prime. Apparemment le format image ou vidéo courte attire plus qu’un article, pourtant des blogs littéraires continuent d’apparaître toutes les semaines !

 

Ge : Ne penses-tu pas que la blogosphère livresque sera saturée un jour ?

La réponse d’avant répond un peu, oups. Mh. Non, je ne pense pas qu’on va droit à une saturation dans la blogosphère. Certains blogs sont plus visibles que d’autres, absolument, c’est peut-être ce qui fait craindre une saturation ? Pas mal de blogs partagent les mêmes formats qui à force deviennent répétitifs après la tendance, une crainte que ça s’essouffle ? Bon, on dit ça pour le blog, c’est aussi le cas pour les autres formats. Une saturation, non, il y a bien de la place pour tout le monde. En revanche, si tu ouvres un blog en espérant qu’il va devenir célèbre et te rapporter SP et argent à tout va… mouais. Ça va te sembler saturé, peut-être.

 

Ge : Peux-tu donner deux conseils aux nouveaux blogueurs ?

Des états d’esprit plus que des conseils à vrai dire : garder son authenticité et ne pas craindre de donner un avis « négatif ». Et prendre son pied, si tu me permets l’expression !

 

4^e partie Instagram

Ge : Je crois que tu publies sur Instagram ?

Niet M’dame, je ne crèche pas sur Instagram !

Ge :  Oups, mes sources m’auraient mal renseignée, ça va saigner ! Donc…Dis-moi, même si tu n’utilises pas ce support, qu’elle est la différence entre ces deux modes de partages ? Le blog et Instagram ?

Sans être experte, je me dis que le blog autorise plus de possibilités sur la mise en page, la liberté est presque totale et tu fais ce que tu veux de chaque coin d’article, de toute la présentation. Et en plus, tu es libre sur le nombre de mots, sur le nombre de photos à partager. Instagram, bien que facile d’usage une fois pris en main, n’est pas aussi flexible dans sa mise en page, même si on peut partager plus facilement avec les messages privés ou les « stories ». Clairement c’est l’image en priorité et le texte mis de côté.

Ge : Lequel penses-tu préférer? Et pourquoi ?

Comme je n’ai pas touché à Instagram, on va dire que je préfère plus naturellement le blog. D’ailleurs ça ne m’intéresse pas vraiment d’essayer Insta, précisément parce que lire une chronique sur un site fait pour la photo, ça me fatigue vite les yeux avec la mise en page peu malléable. Et je ne trouve aucun intérêt aux photos de « Bookstagram ». Si je veux voir une couverture de livre, je vais sur le site de l’éditeur, c’est moins esthétique mais au moins j’ai toutes les infos. Il en faut pour tout le monde !

Ge :A ton avis avisé… Quel genre de public touche-t-on avec Instagram que l’on ne touche pas avec un blog ?

J’imagine que le format image attire plus parce qu’il ne consomme pas autant de temps qu’un article de blog ? C’est peut-être plus engageant quand la chronique en question est découpée en images ? Un certain dynamisme qu’on ne peut pas retrouver sur un blog, même en y mettant des illustrations ? Et puis c’est plus simple d’interagir sur Instagram, tu as juste à appuyer sur le petit cœur, tu passes à une autre publication sans avoir à cliquer ici et là. Le public se laisse virevolter selon ses abonnements, plus facile que sur un blog aussi. En gros, un public qui cherche la spontanéité ?

 

Ge :Penses -tu venir un jour à Insta ?

Si je m’y retrouve un jour, je te dirai !

Ge : A par la lecture et ton blog, tes réseaux sociaux, quelles sont tes autres passions dans la vie ?

La randonnée aura ma peau ! Ou bien ça sera la réécriture de mon manuscrit thriller en cours… Sachiez-tu qu’il n’y a rien de pire qu’une réécriture de manuscrit ?! En vrai, j’aime quand même, ça fait partie du processus d’écriture, et chaque étape apporte son lot de plaisir et de neurones grillés. Et mon travail, j’aime mon travail, même si ce n’est pas simple tous les jours (comme dans beaucoup de métiers). J’aime développer des projets et accompagner élèves comme familles ou personnels.

 

Ge : Pour terminer, y a-t-il d’autres questions que tu aurais aimé que je te pose sur ton blog ?

Et si oui, lesquelles, et peux-tu y répondre du coup !

Attends que je réfléchisse. Je ne vois pas.

 

Ge : Sinon…rien à ajouter ?

Rien à ajouter, Votre Honneur.

 

Ge : Tu es certain(e) que c’est ton dernier mot ?

Puisque tu insistes. On n’a pas parlé de mon stage en maison d’édition ?! Moi j’dis… vive les Éditions du Palémon, file contempler les tentations qu’ils hébergent !

 

Ge : Alors un petit coup de gueule. ET Un gros coup de cœur… ? (Mais pas des livres, hein !)

Les coups de gueule resteront privés, Madame ! Et les coups de cœur ? Baklavas et lasagnes. Nan, c’est pas un code.

Ge :  Ah et comme tu as un blog autour des polars, peux-tu répondre à cette dernière question : Que pensez-vous de l’évolution du roman noir-policier et thrillers en ce moment ?

Ah, que c’est compliqué ! Du peu que je lis comparé à tout ce qui existe, j’ai la bizarre impression de tomber sur ce qui ressemblerait bien à des clichés (pour moi en tout cas). Dans le thriller actuel, toujours la vie perso des enquêteurs, toujours le trauma irrésolu, toujours la petite coucherie entre collègues ou entre enquêteur – témoin (mieux encore si c’est de la tromperie). Et comme je n’ai pas tout lu, ce ne sont en fait que des schémas similaires retrouvés à la suite, pourtant ce ne sont pas forcément des clichés pour d’autres.

L’évolution du policier n’a pas de crainte à se faire, après tout c’est l’un des genres les plus exhaustifs. Policier, thriller domestique ou psychologique, polar historique, comédie policière, cosy mystery & Co. C’est un genre qui se renouvelle constamment une fois la tendance passée, même si tu retrouves des éléments plutôt récurrents du genre, y a des codes quand même. Et y a des prises de risque délicieuses qui te font reconsidérer le potentiel du genre. Sans compter que d’un pays à l’autre, les codes diffèrent et ça contribue à renouveler, à bousculer. Disons que j’aimerais retrouver un peu plus l’enquête que la vie personnelle de l’enquêteur, mais mon vécu et ma conception de l’identification au personnage y est sûrement pour beaucoup dans ce biais-là.

Ge : Pour conclure : Que penses-tu de ces questions ?

Tu es prête à devenir détective, chère hôtesse ! Merci pour ton hospitalité et ta gentillesse permanente, et plus généralement, MERCI de partager ta passion du polar au quotidien. Visiter ton blog toutes les semaines est un véritable plaisir, même si je ne me manifeste pas tout le temps…

Ge :  Merci à toi pour ces petites confidences, et à très vite sur collectif Polar et sur Saveur Littéraire