Le livre : Les fleurs de l’ombre de Steve Mosby ; traduit de l’anglais par Laura Derajinski. Paru le 19 janvier 2012 chez Sonnatine éditions, réédité en poche le 3 janvier 2013 chez Point, Thriller n° 2941. 7€60. (403 p.) ; 18 x 11 cm
4e de couv :
» Ce n’est pas l’histoire d’une petite fille qui disparaît. C’est l’histoire d’une petite fille qui réapparaît. Un matin, sur une promenade de bord de mer, venue de nulle part, une fleur noire à la main et une histoire atroce à raconter. »
Ainsi commence La Fleur de l’ombre, un thriller écrit en 1991 par un certain Robert Wiseman, mystérieusement disparu alors qu’il en écrivait la suite.
Après que le corps de son père a été retrouvé sans vie au pied d’un viaduc, Neil Dawson apprend que celui-ci nourrissait une étrange obsession pour ce roman. Bientôt il constate de troublantes similitudes entre les derniers jours de Robert Wiseman et ceux de son père. Pire encore, c’est peu à peu la réalité qui semble s’inspirer de l’abominable récit de La Fleur de l’ombre. Et Neil ne tarde pas à se retrouver aux prises avec un psychopathe d’un genre très particulier.
L’auteur : Steve Mosby est né en 1976 à Leeds. Jeune écrivain surdoué, comparé à Dennis Lehane et à Michael Connelly, il est également l’auteur de Ceux qu’on aime et de Un sur deux, disponibles en Points.
Extraits :
« La sensation insidieuse se transforma lentement en une démangeaison de panique irrationnelle. Quand lui avais-je parlé pour la dernière fois ? Deux semaines plus tôt, me rendis-je compte… Pour être honnête c’était vraiment bien plus long qu’à la normale. Et, à y repenser, il m’avait paru plus préoccupé que d’ordinaire. Comme s’il avait quelque chose de plus sérieux à l’esprit…
Mais à force de réfléchir, on peut se créer tout un tas d’inquiétudes.
« Je suis sûr que ce n’est rien de grave, dis-je. Il n’est pas du genre à faire une connerie. Il a mal vécu la mort de maman, c’est sûr, mais il a canalisé ses sentiments dans ses écrits. »
Prononcée à voix haute, l’idée me sembla idiote.
Marsha n’en fut pas rassurée. » Tu pourrais aller vérifier pour moi, s’il a bien, Neil ? Franchement, ça me tranquilliserait. »
Je me frottai le front. Il n’y avait jamais eu de raison de s’inquiéter auparavant, ça n’allait pas commencer maintenant. Mais j’aurais beau me le répéter encore et encore, cela ne ferait pas la moindre différence.
« Oui, je vais y aller. » »«Ceci n’est pas l’histoire d’une petite fille qui disparaît. C’est l’histoire d’une petite fille qui réapparaît… Sur la jetée d’un front de mer, un sac à main serré contre elle. À l’intérieur, une mystérieuse fleur noire. Pas de nom, pas d’identité, personne ne sait d’où elle vient. Tout ce qu’elle a, c’est une histoire terrifiante et dérangeante à raconter.»
« Les histoires ne meurent pas. Les livres disparaissent physiquement, mais pas les histoires qu’ils contiennent. Elles prennent racine dans l’esprit des gens et y fleurissent. Elles attendent d’être racontées, de se répandre comme des graines. »
Le post-it de Ge
Les fleurs de l’ombre de Steve Mosby
Encore un roman coup de point de ce nouvel auteur prodige britannique que nous a fait découvrir les éditions Sonatine. Les Fleurs de l’ombre est son troisième roman publié en France. Et comme les deux précédents, on est littéralement scotché au bouquin tant il est vrai que son scénario est exigeant si l’on veut pleinement entrer dans cette histoire machiavélique.
Alors « Les fleurs de l’ombre » ça nous raconte quoi :
Des corps d’enfants recouverts de roses noires, la marque du tueur. Ainsi commence La fleur de l’ombre, roman que le père de Neil, écrivain, a lu et relu jusqu’à son suicide. Après la mort de son père, Neil Dawson découvre que celui-ci nourrissait une obsession pour le thriller La fleur de l’ombre écrit par Robert Wiseman en 1991. Cet auteur a mystérieusement disparu alors qu’il écrivait la suite de ce roman. Entre les pages des livres de son père, Neil trouve des pétales noirs. Et Neil constate de troublantes similitudes entre les derniers jours de son père et du romancier La fiction deviendrait-elle réalité ? Surtout que l’histoire que décrit « La fleur de l’ombre » est inspirée de faits réels et que le meurtrier n’a jamais été arrêté. Neil Dawson comprend que peut-être son père ne s’était pas suicidé et que partout « les fleurs de l’ombre » semaient la mort…Aussi Neil va-t-il se retrouver aux prises avec un psychopathe particulier.
Autant vous le dire tout de suite, on sort rincer de ce roman, rincer mais heureux car on sait déjà que ce titre va nous rester longtemps en mémoire. Il faut dire que la construction de ce polar est vertigineuse avec cette mise en abyme diabolique. Tout ici est astucieusement imbriqué de plus Steve Mosby a l’art et la manière de créer des tensions dramatiques oppressantes. On dit de lui que ses histoires sont d’une perversité sans égal, je ne peux que confirmer. Je vous l’ai dit j’ai été totalement scotchée au bouquin. J’ai d’ailleurs dû arrêter toutes les autres lectures en cours pour ne me consacrer qu’à la lecture seule de ce thriller. Il me fallait rester concentrer sur chaque détail, chaque pièce de ce puzzle infernal. C’est astucieux, démoniaque, habile, inventif et c’est un vrai coup de cœur. Encore un Mosby à ne surtout pas rater.
Autre extrait :
« Je me rendis à l’université. Je n’avais nul autre endroit où aller.
En cette soirée de week-end, le campus était en pleine effervescences. J’entendais dans le lointain les boums rythmés d’une fête qui se répercutaient contre le sol dallé. Le son était menaçant, comme si une bête énorme était tapie sous le sol, invisible, ruant pour retrouver sa liberté. Je croisai des groupes d’étudiants cheminant dans l’ombre vers la musique. Leurs rires semblaient discordants. J’avais les nerfs à vif mais l’impression d’être à moitié endormi.
Qu’est-ce que je foutais, bordel !
Vous ne contacterez pas la police, m’avait averti l’homme.
Et je n’allais pas contacter la police – pas encore. Qui que soit cet homme, il avait raison : personne ne me croirait. Que pourrais-je leur dire ? Que, vingt ans plus tôt, un dénommé Robert Wiseman avait écrit un roman sans doute inspiré par un vrai sérial killer ? Et que, tant d’années après, le tueur était encore en activité et recherchait sa fille disparue ? Qu’il venait de kidnapper ma copine enceinte pour me faire chanter ?
En cet instant, je ne savais pas moi-même ce que j’étais censé croire dans cette histoire. »Lu dans le cadre de 3 défis littéraires
– Challenge Thriller et polar 2022- 2023 chez Sharon
– Le Mois du Polar, chez Sharon – Février 2023 (N°06).
– Challenge British Mysteries 2023 chez Hilde et Lou
Un auteur à découvrir, je prends note ! Des histoires bien sombres, je ressens déjà quelques frissons à la lecture des résumés.
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ahaha… un auteur incontournable, tu verras
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Je découvre l’auteur. Une histoire qui semble sombre et pleine de mystère !
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Un auteur incontournable, si, si ! 😁
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Bon, encore un roman qui boxe, puisque coup de poing et coup de coeur ! 😆
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A reblogué ceci sur Amicalement noiret a ajouté:
Je me souviens avoir beaucoup aimer « un sur deux » ; cela se confirme ❤️🙏
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merci Isa ❤️🙏
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Oh lala encore un livre à rajouter à ma wishliste déjà longue comme une annuaire téléphonique.
Dois-je te remercier ? Sans doute car avec toi je sais que je ne serai pas déçue 😉
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Oh là tu me mets la pression Hedwige ! 😉
Normalement avec Mosby on est pas déçu.
Mais ne sait-on jamais, parfois on est pas prête pour certains histoires…. 🙂
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