Les gentils de Michaël Mention

La double chronique sur Collectif Polar

Après notre Porte Flingue, c’est une Flingueuse et une Serial Lectrice qui viennent vous dire tout le bien qu’elles pensent du dernier Michaël Mention


Le livre : Les gentils de Michaël Mention. Paru le 2 février 2023 chez Belfond dans la collection Belfond Noir. 20€50. (352 p.) ; 21 x 14 cm

4ème de couverture :

Sur les routes de l’enfer…
Ça hurle, ça cogne dans la tête de Franck. Six mois que sa fille est morte dans un braquage à Belleville. Six mois qu’il attend l’arrestation du coupable. Mais rien, aucun suspect, aucune piste, et les flics semblent avoir lâché l’affaire.
Alors Franck ratisse les bas-fonds de Paris, finit par trouver un vague indice. Il largue tout et embarque dans sa R5 pour un trip halluciné à la recherche de sa proie : un tox’ avec un tatouage « Anarchie ».
Jusqu’où iriez-vous pour venger la mort de votre enfant ? Franck, lui, va loin, très loin, jusqu’en Amazonie, pour traquer un meurtrier parti racheter sa conscience dans un mystérieux camp de hippies. Mais dans cette jungle où la violence est partout, la folie de Franck va se heurter à des âmes plus extrêmes encore…

 Avec sa voix si singulière, son style ciselé, Michaël Mention signe un roman radical tout en rythme et en émotions pour conter le plus insoutenable des deuils, la plus viscérale des vengeances, et peindre le portrait d’un homme et d’un monde qui vacillent.

L’auteur : Né à Marseille, en 1979, Michaël Mention est romancier et scénariste.
Adolescent, il dessine des bandes dessinées et intègre, en 1999, un atelier d’écriture à l’Université du Mirail à Toulouse. Par la suite, il glisse des chroniques aux nouvelles jusqu’à l’écriture en 2008 de son premier roman, Le Rhume du pingouin.
Il devient une étoile montante du polar avec Sale temps pour le pays (Grand Prix du roman noir français au Festival de Beaune en 2013) ainsi que Et Justice pour tous (Prix Transfuge du meilleur espoir polar en 2015), tous deux publiés chez Rivages.
Il est aussi l’auteur d’un récit documentaire, Fils de Sam (2014), et de Jeudi noir (Ombres noires, 2014), un roman sur le match de football France-Allemagne de 1982. Depuis il a publié Bienvenue à Cotton’s Warwick en 2016, Power en 2018, chronique relatant l’histoire des black panthers, Manhattan Chaos en 2019 inspiré par son goût pour la musique Soul de Miles Davis, De mort lente en 2020 où il dénonce le scandale des perturbateurs endocriniens et en 2021 un western Dehors les chiens.
Extraits :
« Des gamins, en train de jouer au foot. Ils me voient passer, m’arrêter devant la tour 3, reprennent leur match. 23 heures ; ils devraient être couchés depuis longtemps. Je sors, happé par la nuit chaude, et me dirige vers l’immeuble, parcours l’interphone. « Yazid », « Traoré », « Dubois », « Hougassian » … toutes les couleurs de la France empilées sur dix-huit étages. Les noms se succèdent jusqu’au Relais de l’espoir, au sixième. Je sonne, attends, rappuie. Toujours rien. Téléphoner ? Vu l’état de la cabine, je me résous à regagner la R5 et allume une clope, tandis que le match de foot se termine. Le groupe se sépare, l’un des gamins s’oriente vers la tour 3. Je songe à le rejoindre, le questionner sur l’asso, mais on pourrait me voir et ça dégénérerait. »
« Je soupire et la sueur me coule dans les yeux, rôtit mes rétines. Ma vision se trouble, avant de se stabiliser sur le cadran de ma montre. Midi passé. Déjà midi. À peine midi. J’arrive même plus à réfléchir, enfiévré d’usure. Cette jungle surnaturelle, dont la beauté n’a d’égale que la perversité. Car j’ai compris. Sa végétation, ses trésors, tout ça n’était qu’un leurre. Putain de Guyane, qui ensorcelle et harcèle, me séduit et m’apaise pour mieux me crisper avec sa cacophonie. »
« Le temps, cette chose étrange. Le temps qui enfante et tue, le temps des mortels et des arbres millénaires, des secondes furtives et des kilomètres dilués laborieusement dans chacun de mes pas. Marcher depuis des heures, des siècles, alors que ma montre est bloquée sur 8 h 14 ; horaire marécage. Désormais, quoi que je fasse, il sera toujours 8 h 14, même la nuit, même lorsque je lui éclaterai sa sale gueule. »

 

La chronique jubilatoire de Dany

Les gentils de Michaël Mention

Un nouveau roman de Michael Mention c’est un nouveau style, un nouvel univers, une nouvelle aventure pour le lecteur !
Nous partageons les pensées de Franck le narrateur, un père en deuil qui n’arrive pas à gommer la présence de sa petite fille de huit ans. Elle joue le rôle de son ami imaginaire … Dommage collatérale lors d’un braquage, la petite va hanter les jours et les nuits de Franck alors que sa mère va débuter une nouvelle étape de sa vie. Franck pense avoir identifié le responsable de la mort de l’enfant, au prix de quelques passages à tabac et quelques rencontres opportunes. Il va alors entreprendre une expédition en Amérique du Sud sur les traces de son suspect. D’improbables rencontres l’amèneront après plusieurs mois, au bout de ses forces et de sa lucidité. Croisera-t-il des gentils ? Ceux qui en ont l’apparence le sont-ils réellement ? Ou à l’inverse, ceux qui lui font peur sauront-ils l’aider à s’approcher de SA vérité ? de LA vérité ? La réponse est au bout du chemin, effrayant et en impasse ? Et vous qu’auriez-vous fait à sa place ?

Avec le talent de narrateur qu’on lui connait, après deux années de silence, Michael Mention, avec ce thriller d’aventure, nous embarque dans un univers absurde, alcoolisé et exotique. Une ode à la paternité aussi où il a pulsé toute sa sensibilité. Un vrai coup de cœur !

Je remercie les éditions Belfond et l’opération « masse critique » de Babelio

et #MichaelMention #NetGalleyFrance

Lu en version numérique 13.99 €

18 réflexions sur “Les gentils de Michaël Mention

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