Niko Tackian sous le feu des Flingueuses, 1er épisode 1/4

A l’occasion de la sortie de son prochain roman « La lisière » nous avons, trois flingueuses et moi pris Niko Tackian en otage et nous l’avons passer à la questions.

Aussi durant 4 soirées vous allez pouvoir découvrir nos échanges avec cet auteur que nous aimons beaucoup chez Collectif Polar et qui nous surprend à chaque nouveau polar.

 Allez on démarre les interviews à bout portant de Niko Tackian avec Ge notre Porte Flingue.

Niko Tackian sous le feu des Flingueuses, 1er épisode 1/4

Geneviève : Hello les Flingueuses, Bonjour Monsieur Niko. Alors, comme cela aujourd’hui il parait que je dois t’interroger sur ton rapport aux livres et la lecture.  Alors Monsieur Tackian prêt pour une batterie de question ?

Miss Aline : Bonjour à toutes, Bonjour Niko. Bon début d’itw. Bonne journée

Dany : Bonjour tous, je suis à côté si besoin😉

Geneviève : On va commencer doucement…

Niko : Aloha, vous pouvez y aller mais je risque de répondre à vos questions de manière anarchique au long de la journée. Là j’ai justement un peu de temps devant moi donc n’hésitez pas.

Geneviève : Ca me convient comme cela Niko. Avant tout j’aimerai que tu te présentes. Alors quel est ton pedigree. Je veux tout savoir de toi…

Niko : Euh c’est vaste comme question… j’ai 49 ans, je vis de l’écriture depuis que j’ai 25 ans donc ça fait quand même un petit bout de temps. J’ai été journaliste, scénariste de BD (je recommence d’ailleurs), Game designer dans le jeu vidéo, scénariste pour la télévision, le cinéma, réalisateur (un film, un court ) , auteur de jeux de rôle et donc romancier. J’ai publié 9 romans, 35 albums de BD, une soixantaine de fictions télé, un film réalisé. Et aujourd’hui je passe la moitié de mon temps sur le roman, la seconde sur les scripts pour le cinéma et la télé, la troisième sur les jeux de rôle et la BD. J’ai deux enfants, trois avec celui de ma compagne. ian

Et voilà !

Geneviève : Oh merci Niko. Maintenant comme je le disais ce matin passons à ton rapport au livre et à la lecture. Dis-moi quand tu étais enfant, quel était la place du livre dans ta famille. Et puis dans le même genre qui t’a initié au livre et qu’elle a été ta première lecture

Niko : Très peu de place dans ma famille le livre…. Je ne sais même pas s’il y avait une bibliothèque, je ne pense pas.
Mes premières lectures, si tu mets de côté l’aspect « école », ce sont les jeux de rôles qui me les ont fait découvrir. C’est à dire qu’à partir de douze, treize ans, j’ai commencé à acheter toute sorte d’auteurs de fantasy, SF, anticipation, fantastique : Asimov, PK Dick, Tolkien, Spinrad, Dantec, Dan Simons, Lovecraft, Poe, Maupassant…. Tout y passait du moment qu’on restait dans le genre.
Et puis ce sont aussi les Jeux de Rôles (JDR) qui m’ont amené à la narration partagée puis à l’écriture. Ce qui n’était pas une mince affaire étant donné ma dyslexie.
Alors disons qu’entre 12 et 18 ans j’ai fait le principal de ma formation littéraire et cinématographique car mon groupe de potes et moi, avions l’habitude d’écumer le vidéo club de quartier. Principalement des films de genre avec une préférence pour l’horreur, le gore, le fantastique etc. etc.
On était pas trop dans le peloton de tête de la classe, du coup on passait pas mal de temps dans des mondes imaginaires.
Si je devais citer une lecture, ce serait une BD… La quête de l’oiseau du temps de Loisel. J’ai eu cette série entres les mains très jeune. Non seulement elle m’a fait m’intéresser de près aux atours féminins (l’héroïne était … comment dire ? Assez pulpeuse). Mais surtout l’histoire et la chute m’ont bouleversé. Je pense que c’est à ce moment-là que j’ai compris qu’il était vraiment possible de « jouer » avec le lecteur. Qu’un livre pouvait être une énigme dont la résolution vous scotche. Un principe que j’ai toujours conservé, jusqu’à aujourd’hui dans mes propres histoires.

Niko : Voilà

Geneviève : Lecteur de BD, ok ? Mais il y a bien des écrivains qui t’ont marqué, des livres qui t’ont construit ?

Niko : J’en ai cité une bonne dizaine juste avant 😂😂. Asimov, PK Dick, Tolkien, Spinrad, Dantec, Dan Simons, Lovecraft, Poe, Maupassant…. Ce sont tous des maîtres. Après il y en a eu d’autres bien entendu.

Geneviève : Pas tes inspirateurs. Des textes fondateurs…Ceux qui auraient pu faire de toi l’homme que tu es ?

Niko : Ahah non désolé c’est un peu un gros cliché ça non ? Ce qui a fait de moi l’homme que je suis, ce sont les épreuves que j’ai dû surmonter dans ma vie mais pas les livres . Je suis un raconter d’histoire depuis toujours, pas un universitaire . Désolé !

Geneviève : Ta réponse me va.

Niko : En fait c’est très intéressant comme échange. Penser qu’on écrit parce qu’on a lu c’est une idée reçue. On écrit parce qu’on a vécu et parce qu’on a pas d’autres moyens d’exprimer au monde certaines choses essentielles.

Geneviève : Oui ça nous donne à réfléchir sur notre condition de lecteur et par prolongement d’écrivain.
Et oui c’est une vaste question ?

Niko : C’est une question ? Désolé je ne l’ai pas bien saisie.

Geneviève : Non pas forcément. C’est plus une réflexion que je me suis faite en lisant tes réponses. Et pardon mon cerveau tourne au ralenti embrouillé par une forte fièvre depuis dimanche.
NiKo si tu le permets j’aimerais te poser quelques questions purement de bibliothécaire…
D’abord te demander si dans ta vie de lecteur tu as eu à utiliser les bibliothèques qu’elle soit municipale ou universitaire ?
Et si oui que ton t’a apporté la fréquentation de celles-ci ?

Niko : Oui lorsque j’étais adolescent. Beaucoup de livres-Bd empruntés. A l’époque je ne les collectionnais pas. J’étais aussi passionné par l’histoire donc pas mal de livre sur le sujet aussi.
Les bibliothèques m’ont apporté beaucoup car c’est un sanctuaire pour les livres mais aussi pour les lecteurs .

Geneviève : Et pour toi, ont-elles un rôle à jouer dans notre société actuelle et future ?

Niko : bien entendu. Déjà car elles permettent de transmettre à toutes et tous un pan entier de culture gratuitement. Ensuite parce qu’elles sont souvent un lieu de rencontre entres les gens, les générations, les cultures, les classes sociales. Enfin car elles sont la mémoire de toutes ces œuvres qui sombrent dans l’oubli. Et c’est intéressant de voir que certains livres sont des succès de bibliothèques et pas des succès commerciaux. Elles sont décorrélés du marché.

Geneviève : Merci Niko pour tout cela et pour ta patience pour mes absences. Je te laisse à présent dans les filets d’une autres flingueuses. Je sais qu’elle saura te cuisiner aux petits oignons. Belle journée à vous monsieur l’Auteur.

Les Flingueuses à vous de jouer maintenant.

Miss Aline je te cède la place….

 

A suivre donc…

Retrouvez, demain dans l’après-midi, la suite de

Niko Tackian sous le feu des Flingueuses

24 réflexions sur “Niko Tackian sous le feu des Flingueuses, 1er épisode 1/4

  1. Merci pour cette série j’ai commencé par la 3, puis la 2, puis celle-ci. Oh, qu’est-ce que j’aurais aimé que M. Tackian développe « ses épreuves qu’il a traversées  » . Mais là, certainement, impossible. No comment! Et, pourtant, on aimerait en savoir un peu plus …Depuis Fantasmé, je suis persuadée qu’il aurait à raconter… En tout cas, grand merci pour cette série 🙏

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  2. Un bel échange ! J’aime particulièrement ce passage « Penser qu’on écrit parce qu’on a lu c’est une idée reçue » et ce que l’auteur dit sur les raisons qui mènent à écrire un roman. ☺️ J’espère que ta fièvre est retombée Ge, et que tu vas mieux. Prends soin de toi. 😊

    Aimé par 1 personne

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