A l’occasion de la sortie de son prochain roman « La lisière » nous avons, trois flingueuses et moi pris Niko Tackian en otage et nous l’avons passer à la questions.

Cet après-midi c’est Fanny H qui dirige l’interview à bout portant de monsieur Niko Tackian

Niko Tackian sous le feu des Flingueuses, épisode 3

3/4

Fanny H : Je prends la relève.
Hello, commençons. Entrons dans le monde à l’envers de ton esprit, dans ton imaginaire. Quels sont les films ou séries qui t’ont marqué ? Et pourquoi ? En quoi impactent-elles ton travail encore aujourd’hui ?

Niko :Blade Runner, adaptation de Philip K. Dick m’a marqué au sens propre (j’ai Rachel tatouée sur l’épaule) sans doute car c’était un film noir, un polar d’anticipation, de science-fiction. Un film entre les genres. Ce qui est justement l’endroit où j’aime être. Plus récemment je citerai Interstellar. Sans doute pour les mêmes raisons. Et puis dans les deux films il y a une dimension métaphysique au cœur de mes préoccupations. Angle Hearth aussi … pareil. Dans les séries the Leftovers. Génialissime série humaine sur le deuil. Battlestar Galactica une série qui va là où on ne l’attend pas du tout de manière brillante. Il y en a tellement.
Dans les films je pourrais citer aussi Prisoners. Exemple type du thriller que j’adore.
Dans les séries en remontant loin « le prisonnier » jamais égalé !
Autre film : Unforgiven

Fanny H : Oui Prisoners est excellent.
Tu nous dis qu’une dimension métaphysique est au cœur de tes préoccupations. Depuis quand ? A travers quoi se traduit-elle dans ta vie de tous les jours ? Obtiens-tu des réponses satisfaisantes à ton questionnement ?

Niko : Oui ce sont des questions que je me pose depuis tout petit et ça se traduit principalement par de la curiosité, une ouverture d’esprit sur les choses, et la tendance à ne pas prendre les choses pour argent comptant.
Bien entendu je n’obtiens pas de réponses à ces questions par essence existentielles mais comme le dit très bien Bouvier « l’important dans le voyage ce n’est pas là destinations mais le chemin ».

Fanny H : Penses-tu donc que le destin de l’Homme serait une quête perpétuelle ?

Niko : Euhhhhhh

Fanny H : Je t’accorde un joker… Mais bien parce que c’est toi !

Alors si tu devais t’identifier dans ta recherche à un héros (ou une héroïne), tous milieux confondus (bande-dessinée, mythologie, etc.) Qui serait-il, elle ? Et pourquoi ?

Niko : Je ne sais pas trop. J’aime bien les anti-héros et les personnages au destin tragique. Pourtant dans la vie je suis un optimiste qui est généralement de bonne humeur  de la même façon dans la vie je fais attention à la mesure mais dans la fiction j’aime les personnages qui dérapent et qui sont sans concession. Les super-héros je les trouve généralement un peu niais à part Serval que j’aime bien ou Thanos et sa crise existentielle. Chez les héroïnes on n’ est pas gâté, les 3/4 sont des gros clichés bien sexistes du coup c’est pas mieux. J’aime bien les vampires et les loups-garous donc Lestat le vampire c’est pas mal. Il y a la question de la vie éternelle. Est-elle souhaitable ? Peut-on vivre et voir les autres mourir ?
Ah un acteur qui a été un modèle paternel c’est Sean Connery. J’aurais voulu avoir sa classe écossaise et son charisme. Dans la BD c’est plus des filles dont je suis tombé amoureux que des modèles. Dans les jeux vidéo j’aime bien le héros de « the last of us », très à la mode actuellement mais je le préfère de loin dans le jeu car il a une problématique de papa avec ses gosses et il est un peu taiseux comme moi. Geralt de Riv le witcher des romans et du jeu j’aime bien aussi (pas Henry Cavill). Chez les acteurs le mec que j’aime c’est Tom Hardy. Voilà un peu …

Fanny H : Et quand tu participes à un jeu de rôle grandeur nature, choisis-tu ton personnage ? Peux-tu expliquer un peu comment cela se passe pour ceux qui ne connaissent pas stp ?

Niko :  Ahah mais d’où tu sais que je fais ça

Geneviève : Elle a ses sources qu’elle ne dévoilera pas…même sous la torture

Fanny H : Tu as déjà publié une ou deux photos

Niko : ah oui c’est vrai.
Donc le JDR (Jeu de Rôle) grandeur nature tu peux ou non choisir ton personnage en fonction des organisations.

Fanny H : Et quel est ton choix ? Varie-t-il ? Gentil ou méchant ?

Niko : Je te propose de parler de JDR plus que de grandeur nature. Le JDR c’est plus grand public et ça occupe pas mal de mon temps.

Fanny H : Let’s go.
Alors depuis quand et comment as-tu commencé le JDR ?

Niko : Le JDR c’est une vieille histoire. Je l’ai pratiqué entres mes 13 ans et mes 20 ans, dans les années 90. Puis j’ai repris en 2019. Aujourd’hui j’ai ce qu’on appelle deux tables, c’est à dire deux groupes de 5 joueurs auxquels je fais joueur deux campagnes, c’est à dire deux immenses scénarios. Chaque campagne dure à peu près deux ans à base de rdv hebdomadaires. Je suis également joueur à la table d’un autre maître de jeu. Parmi ces joueurs, il y a beaucoup d’auteurs de polars.

Fanny H : Tu écris les scénarios ?

Niko : Non. Je fais jouer des scenarios du commerce que j’adapte à ma sauce.
Il faut imaginer qu’une campagne c’est des milliers de pages. Le scénario mais aussi le contexte historique.
Et puis il y a la préparation car je joue en ligne. Images- musiques – effets etc. etc.

Fanny H : Un tout autre monde en somme.

Niko : Oui. Ça te dirait de voir à quoi ça ressemble … attends

 

https://m.youtube.com/channel/UCArORB7jciEC720vlhk_XUA?cbrd=1

Ici tu as les 20 premiers épisodes montés par moi-même d’une des campagnes que je mène.

Fanny H : Merci, je vais aller voir ça.

Niko : Et voilà le premier trailer.

 https://m.youtube.com/watch?v=ILWlmahkt4M

Fanny H : Justement je le cherchais.
Pas mal ! As-tu aussi réussi à transmettre cette passion aux garçons ?

Niko : Ils ont fait leur première partie vers 8 ans et leur dernière l’année dernière. Ils aiment bien mais sans plus. Je pense que ce qu’ils ont envie d’aimer à 12-13 ans, c’est le contraire de ce que j’aime 

Fanny H : C’est évident  Ils y reviendront peut-être plus tard.
Donc tu utilises l’écriture pour jouer mais est-ce que jouer te sert pour écrire en tant qu’auteur ? Niveau imagination ?

Niko : Bien sûr. Ce sont les JDR qui m’ont appris à être un bon narrateur.
Dans ce media, il s’agit de construire des histoires suffisamment captivantes et de les raconter de manière à ce que 5 personnes qui sont elles-mêmes des raconteurs d’histoires soient captivées pendant trois ou quatre heures et participent à la narration. Cela nécessite donc de développer tous ses outils narratifs. Aussi bien sur l’histoire en elle-même que sur la manière dont on la propose à son audience. Il faut aussi beaucoup d’écoute et des capacités d’improvisation. Tout cela est utile dans mon métier.

Fanny H : Est-ce le jeu qui t’a donné aussi l’envie d’entrer dans le merveilleux monde de la bande-dessinée ?

Niko : Non. C’est surtout que je lisais beaucoup de BD étant gamin. Et j’ai eu l’occasion de le faire à un moment. Sais-tu qui étais mon premier éditeur, celui qui a sorti ma première BD …
Ian Manook !

Fanny : Justement j’allais dire que non. Vous vous connaissiez déjà ? Ou est-ce le fruit de rencontres ou de hasard ?

Niko : j’avais 21 ans et je commençais à travailler en tant que journaliste. Je l’ai rencontré à cette occasion lorsqu’il bossait dans la presse.

Fanny H : Chouette rencontre. Et vous avez continué longtemps à bosser ensemble ?

Niko : Sur deux albums en tout. Ensuite on s’est perdu de vue pendant 15 ans et quand je l’ai retrouvé je publiais mon premier roman et il venait de publier Yeruldelgger

Fanny H : Une belle histoire de retrouvailles !
Et quels sont tes projets côté bd ?

Niko : J’adapte Avalanche Hôtel avec la dessinatrice Daphné Collignon.
On a un roman graphique très sombre qu’on co-écrit avec Franck Thilliez.
Je crée une série jeunesse chez Jungle.

Fanny H : J’ai hâte de voir tout ça ! Cette série jeunesse, tu l’envisages plutôt dans quel style ? Fantastique ou autre ?

Niko : Fantastique gothique.

Fanny H : Tu envisages sa sortie quand à peu près ?

Niko : fin d’année.

Fanny H :  Avant la toute dernière question, je te remercie pour toutes ces infos qui intéresseront tes futurs lecteurs et lectrices, surtout sur le super groupe La Team de Niko Tackian ! 
Dernière question, et pas n’importe laquelle : Peux-tu nous dire qui est Efsy Washington ? 

Niko : Ma théorie est que c’est une IA.

Fanny H : Théorie intéressante. A suivre donc !  Merci !

Niko : ou Franck qui fait la promo de son prochain livre …
Ou les deux !

 

A suivre !

Attention vous ne retrouvez qu’après-demain, 1er mars, jour de la sortie de « La Lisière« , le  dernier épisode de

Niko Tackian sous le feu des Flingueuses