A l’occasion de la sortie de son dernier roman « La lisière » nous avons, trois flingueuses et moi, pris Niko Tackian en otage et nous l’avons passer à la questions.
Cet après-midi c’est Dany Flingueuse qui dirige l’ultime interview à bout portant de monsieur Niko Tackian
Niko Tackian sous le feu des Flingueuses, dernier épisode 4/4
Dany : Salut tout le monde !
Niko, si on te demande quel est ton métier, tu réponds quoi ?
Niko : généralement Romancier, puis je rajoute scénariste … et je conclus par raconteur d’histoires.
Dany : Tu as abandonné la réalisation de film ?
Niko : Je ne l’ai surtout jamais été. J’ai fait un film très personnel Azad en 2009 mais depuis je n’ai pas cherché à en faire d’autres. Réalisateur : c’est un autre métier que celui que je fais. Ce sont généralement des gens qui cherchent la lumière … moi pas.
Dany : J’avais beaucoup aimé ce film qui mêlait le graphisme à l’image …
Quelle part de ton temps prend chacune de tes activités de créateur ? Il fut un temps tu regrettais de ne pas suffisamment te consacrer à l’écriture …
Niko : Bah, je ne fais qu’écrire depuis vingt ans. Tu dois parler de l’écriture « de romans ». Je gère comme je peux au milieu de journées remplies par la vie extra professionnelle. Je m’adapte. Généralement j’écris les romans le matin et je fais tout le reste dans la journée.
Dany : Oui je parlais des romans …
Parlons de romans justement … ton actualité du jour. Tu nous prives semble-t-il de Tomar cette année encore ...
Niko : Oui. Effectivement. Et ça va sans doute continuer jusqu’au jour où j’aurais de nouveau envie de faire un roman qui se déroule à Paris et de reprendre ces personnages.
Dany : Tu es attiré par les climats extrêmes … que nous réserves-tu cette fois : le froid ? le chaud ?
Niko : La Bretagne !
Dany : Mais encore … il pleut ?
Niko : Qui oserait dire ça de cette belle région.
Oui il pleut et il fait froid. Mais on voit le soleil de temps en temps
Dany : Je n’ai pas dit qu’elle n’était pas belle … je dis comme Coluche qu’il faut « parfois » supporter les bottes en caoutchouc.
Niko : Mais c’est dans une partie particulière du Finistère que le roman se déroule.
Dany : Une partie empreinte de légende ?
Niko : Les monts d’Arrée, un endroit connu pour son climat difficile et son atmosphère.
Dany : Tu as rencontré Merlin ?
Niko, est-ce que ton intrigue aurait pu se dérouler ailleurs qu’en Bretagne ?
Niko : Absolument pas. Je suis parti du lieu pour écrire ce roman. Comme c’était le cas pour Avalanche Hôtel ou Solitudes.
Dany : Une sorte de coup de foudre ?
Niko : oui comme à chaque fois. Là c’est un livre de photos qui m’a permis de découvrir les paysages incroyables des monts d’Arrée
Dany : et ensuite tu t’es rendu sur place pour vérifier …
Ton thème de prédilection, la mémoire, fait-il encore cette fois partie de l’intrigue,
Niko : oui et non. Beaucoup moins que dans les précédents romans. Dans celui-ci on est plus sur une thématique autour du deuil et du choc post traumatique.
Dany : tu as coutume de choisir des personnages féminins remarquables, est-ce encore le cas ?
Niko : plus que dans aucun de mes romans. Dans la lisière il y a trois personnages féminins principaux. Et je les adore toutes les trois !
Dany : as-tu mis beaucoup de ta personnalité dans tes personnages ?
Niko : a priori oui mais j’ai envie de te dire comme à chaque fois.
Dany : est-ce que nous allons avoir peur ?
Niko : oui. A priori c’est un roman qui va vous alpaguer dès le début et ne pas vous lâcher. En tout cas c’est ce que je lui ai demandé de faire.
Dany : Tu les fais souffrir ?
Niko : Il y en a une qui souffre, une qui répare et une qui cherche.
Dany : l’action se passe-t-elle de nos jours ?
Niko : totalement. Je n’ai pas encore fait de romans historiques mais j’ai très envie de le faire.
Dany : Justement tu as dit plus haut que jeune lecteur tu lisais ce type de romans, quelle époque t’inspire le plus ?
Niko : Entres deux guerres. Les années 20.
Dany : Ta documentation est en cours de constitution ou est-ce un rêve encore ?
Niko : Faite depuis bien longtemps.
Dany : en France ?
Niko : France – Angleterre – États Unis
Dany : J’ai l’impression que nos auteurs aiment à enquêter avant les téléphones portables et la PST … et toi ?
NDLR : PTS (Police Technique et Scientifique)
Niko : Moi je ne pense pas à ça car je ne suis pas trop sur la procédure policière. Ça m’ennuie terriblement
Dany : Et la psychologie des méchants est intemporelle …
Niko : Oui tout à fait.
Dany : Ton projet historique, tu penses le sortir quand ?
Niko : Je ne sais pas. Peut-être pour mon roman 2025.
Dany : et donc 2024 c’est un Tomar ?
Niko : Non
Dany : Mais que fait-il donc celui-là ?
Niko : bah il se repose.
Dany : Dans ton roman 2023, La lisière, l’aspect visuel est-il aussi présent que dans les précédents ?
Niko : Oui toujours aussi important. Ce n’est pas un choix, ça fait partie de mon style narratif. Ce serait impossible de ne pas avoir une écriture visuelle. J’ai d’ailleurs plus de culture visuelle que littéraire.
Dany : C’est un aspect qui plait bien d’ailleurs …
La lisière … un titre que tu as choisis ? un symbole ?
Niko : Bien sûr. Dans ce roman il sera question de rêve et de réalité, de folie et de santé et bien sûr de vie et de mort … et tout particulièrement des points de jonctions entres tous ces états. Les lisières donc …
Dany : Et comme tu le disais plus haut, tu restes un éternel optimiste de bonne humeur …
Maintenant, peux-tu nous en dire un peu plus sur l’intrigue ou au moins 3 bonnes raisons de le lire ?
Niko : 1 – c’est un excellent thriller qui va vous faire frémir
2 – ça se passe dans un coin de Bretagne méconnu mais qui se trouve être un endroit fondateur de toute la mythologie bretonne notamment de l’Ankou.
3 – c’est une histoire où les héros sont des héroïnes et elles sont trois.
Dany : As-tu une sortie en poche en même temps ?
Niko : Bien sûr j’ai Respire en poche
Dany : Respire … comment t’était venu l’idée de parler des « évaporés», phénomène plus courant au Japon que chez nous ?
Niko : J’ai lu un livre sur ce sujet il y a plusieurs années. Ça m’avait déjà fasciné à l’époque mais je ne désirais pas écrire une histoire se déroulant au Japon. Je m’en suis donc inspiré !
———————lien vers la chronique de Respire ——————
Dany : Quittons les livres pour les images … tu as abandonné Alex Hugo, tu m’avais parlé d’autres projets TV et Ciné, où en es-tu ?
Niko : Beaucoup de choses en cours mais je ne peux pas en parler. Solitudes est actuellement en train de se développer en série mais c’est le début. Et je travaille sur un futur film.
Dany : Comme scénariste ou réalisateur le film …
Niko : Comme je l’ai expliqué plus haut, je ne suis pas Réalisateur.
Hihi Daniele tu ne suis pas !
Non mais !😂
Dany : Si, mais je tente pour en savoir plus … il y a eu Azad tout de même …
A quand le début de ta carrière d’acteur ?
Niko : Dieu m’en préserve !
Pour les mêmes raisons que Réalisateur mais en bien pire je n’ai aucune envie de me retrouver face à une caméra à vendre mon image. Dans une campagne de jeux de rôles j’interprète pour mes joueurs entre 100 et 200 personnages. Ça me suffit.
Dany 🤣🤣
Dany : Des salons prochainement sur ton agenda ?
Niko : J’en ai des caisses mais je vais dire des bêtises. Je vais te filer la liste lorsque je l’aurai vraiment bien validé c’est à dire semaine prochaine.
Dany : Alors Niko, est-ce que tu te souviens de ton premier salon ? Ta première dédicace ? Ton premier voisin de table ?
Niko : parfaitement… festival polar de Cognac, mes voisins étaient Jacques Saussey et Claire Favan.
Dany : Comment est-ce que l’as vécu ?
Niko : bien, surtout grâce à eux. Et puis j’ai eu la surprise d’avoir un prix du coup c’était super.
Mais Cognac est un très beau salon, avec une organisation au top et un Bernard Bec quand même bien exalté.
Dany : J’aime bien aussi ce côté festival qui mélange les images et les mots … Toujours de belles rencontres dans les files d’attente aussi.
Te souviens-tu aussi de la première personne à qui tu as dédicacé un de tes livres ?
Niko : Euh
Dany : Que te rapporte ta présence en salon ? A part la vente de tes bouquins 

Niko : 1 – voir mes lecteurs
2 – rencontrer les libraires
3 – faire un peu de presse
4 – voir mes copains et copines auteurs
5 – beaucoup de fatigue
Dany : Dans tes romans, tes personnages (certains) délivrent par leur conduite, des messages humanistes. Penses-tu que la littérature noire doive véhiculer de tels messages ?
Niko : Je pense à titre individuel, en tant qu’être humain, que quitte à véhiculer un message autant qu’il soit humaniste. La littérature noire, par définition, ne tourne pas autour de son nombril dans des histoires narcissiques ou psycho déprimées, elle raconte des histoires sombres dans lesquelles des personnages vont être confrontés à des enjeux importants. Et ils ont souvent un moteur de vie, que ce soit la vengeance, la survie, la vérité, qui est connectée à quelques chose d’essentiel, qui parle à notre être. Et bien dans ces moments d’extrême tension, j’aime bien qu’il y ait un peu de lumière. Car on le sait bien, l’ombre n’existe pas sans la lumière.
Dany : C’est ton côté optimiste et bonne humeur !
Y a-t-il des sujets sur lesquels tu te refuses d’écrire / des sujets que tu ne souhaites pas aborder / des situations qu’il te serait impossible de décrire ?
Niko : Non pas vraiment. C’est plutôt qu’il y a des sujets qui m’intéressent plus que d’autres. Écrire un roman demande tellement d’énergie que tu ne peux pas partir sur un truc que tu trouves juste « sympa ». Faut être à fond.
Dany : En 2018 tu déclarais » La violence est le moment où la réalité vous rattrape. Nous sommes tous équipés pour l’exercer. La violence des mots est bien plus répandue et souvent bien plus radicale. » Comment réagis-tu aujourd’hui ? Comment abordes-tu la violence des mots sur les réseaux sociaux notamment ?
Niko : euh alors…Pour l’instant je n’ai que rarement été victime de violence sur les RS. J’applique une règle simple, dès que quelqu’un m’agresse ou agresse un de mes followers sur mon mur, je le bannis et je le signale sans aucune sommation.
J’ai dû bannir de cette manière une vingtaine de personnes en dix ans.
Je vois ma page de profil comme une maison, ma maison, dans laquelle s’applique des règles de courtoisies. Je n’accepte ni violence, ni discourtoisie, comme c’est le cas chez moi.
Après si tu me questionnes sur les violences exercées via les RS sur des personnalités publiques et bien j’ai envie de dire que ça me débecte.
C’est tellement facile de harceler une pauvre jeune fille qui tente de faire son job de blogueuse, youtubeuse ou autres, de venir pourrir ses session live etc.
Donc oui je trouve que les RS ont permis à des connards, sans doute tout autant mal élevés dans la vie réelle, d’imposer leur voix dans le monde virtuel et c’est malheureux.
Maintenant que veux-tu, ils existaient avant les RS. Et ils existeront encore. Mais je pense que la loi devrait déployer un arsenal juridique pour les punir. Comme ça on les entendrait moins.
Dany : Merci Niko, j’attends la liste de tes salons et je pense qu’on va s’arrêter là. Merci d’avoir passé tout ce temps avec le collectif polar, on en sait un peu plus sur ton « fonctionnement » et tes goûts. Peut-être que notre Ge viendra te saluer pour conclure.
A bientôt donc pour ton nouveau roman et pour la bise en salon !
Niko : Merci à vous toutes ! Et à vite !
Ge : Et comment que je viens vous saluer et conclure
Alors tout le monde. Je voulais d’abord vous remercier toutes et tous pour ces drôles d’entretiens. Merci pour tout ce temps passé ensemble.
@Niko, je sais que je dois recevoir ton dernier roman et j’ai hâte de rentrer dans ta nouvelle histoire. La Bretagne, des héroïnes et des histoires de femmes, c’est fait pour moi !
Avant cela je mettrai en page tes entretiens avec les flingueuses. Alors si tu as quelque chose à rajouter c’est maintenant.
Sinon… Belle fin de semaine à toi @Niko et à vous les Flingueuses 
C’était une fois du plus une belle série de réponses 😊
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Oui une super itw, j’adore mes Flingueuses et leur curiosité 🙂 😍
J’adore Niko aussi mais chut ! 🤐 hihi 😂🤣
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Il n’en saura rien, promis 🤣
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MDR ahahaha 😂🤣
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Super entrevue, merci pour ces quatre épisodes. 😊 « Solitudes » en série, ça serait vraiment chouette !😍
Niko Tackian est l’un des rares auteurs que j’aimerais rencontrer à l’occasion d’une dédicace.
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Oh oui Caroline va le voir si tu en as l’occasion, en plus d’être un super auteur c’est un super mec 🙂
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Je vais acheter le polar de Niko Takian très rapidement. Les monts d’Arrée, comment résister à cet endroit magique et empli de mystère que j’aime profondément, à ce paysage d’une beauté incroyable….
Merci pour ce partage 🙏📘🌬
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Nous sommes bien d’accord, rien que pour cela, il vaut le détour 😉 🙂
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