Les nuits que l’on choisit, Elise Costa

Le livre : Les nuits que l’on choisit : chroniques judiciaires en France de, Elise Costa. Paru le 22 février 2023 aux Editions Marchialy. 20€.  (206 p.) ; 20 x 14 cm

4e de couv :

Chroniques judiciaires en France

Tous les chroniqueurs judiciaires se sont déjà vu poser cette question : « Comment fais-tu pour dormir la nuit ? » Ce livre est une réponse. Quand la journaliste Élise Costa décide d’écrire sur le crime, son quotidien en est bouleversé. Sillonnant les palais de justice à travers la France, elle suit les affaires criminelles les plus médiatiques – la joggeuse de Bouloc, Troadec, Nordahl Lelandais-et celles qui font couler moins d’encre. Pour s’approcher à son tour de la vérité, elle s’attarde sur les détails et explore les rouages d’une justice aussi implacable que fascinante. Mais alors, avec la nuit vient le doute.

 

L’auteure : Elise Costa est née en 1982. Après des études de droit, elle devient journaliste pop culture et écrit un livre sur le phénomène Britney. En 2015, elle se lance avec succès dans la chronique judiciaire au long cours pour le webzine Slate.fr. Elle est l’autrice des podcasts Fenêtre sur cour (ARTE Radio), dans lequel elle raconte son quotidien de chroniqueuse judiciaire, et Le Système, qui explore la prison à travers ses différents acteurs (Slate.fr).

 

Extrait :
« La morale dans les affaires criminelles, ça n’existe pas, pas plus que les saints ou les démons, les héros ou les monstres.
Comme à chaque fois, c’est une histoire de gens ordinaires. »

 

 

Le post-it de Ge

Les nuits que l’on choisit, Elise Costa

A travers une série d’affaires criminelles la journaliste et chroniqueuse judiciaire Elise Costa décrit les rouages de la justice. Elle nous offre ici une incroyable interprétation de ce qu’est la justice. Elle fait de tous ses faits divers, des nouvelles surprenantes de sincérité, de lucidité et d’humanisme.

Avec elle, on parcourt la France et ses tribunaux. On assite à des procès plus ou moins médiatisés. Certains nous parlent un peu plus que d’autres, tels que les  affaire Eva Bourseau, Troadec, la joggeuse de Bouloc, Nordahl Lelandais  notamment. D’autres nous montrent d’illustres inconnus, des êtres humains qui ont dérapé, qui parfois ont commis le pire. Et pourtant, notre journaliste ne les juge pas. Elle tente simplement à comprendre leur geste. Elle observe les accusés, scrute les débats, note chaque détail. Elle est aussi à l’affut de ces silences qui en disent long ; plus long que certains longs discours.

Avec elle on vit le procès, on voit les protagonistes se débattent avec leurs certitudes et leurs doutes aussi. Car ici, un peu à l’instar d’une pièce de théâtre , chacun joue sa partition. Et Elise Costa, elle,  raconte avec minutie tout ce qui s’y déroule. Elle perçoit les plus infime détails, croise le regard des accusés,  entend la détresse des familles. Elle est en empathie avec chacune des partie, bourreaux ou victimes, elle garde une bienveillance accrue pour ces dernières.

Elle sort du tribunal, va trouver les proches des victimes ou  l’entourages des accusés. Chaque élément est essentiel à ses yeux. Car notre auteure tente de montrer la difficulté de juger les crimes et ainsi elle démontre aussi le caractère insaisissable de la nature humaine.

A travers ces nouvelles, elle nous interroge, peut-être même s’interroge-t-elle,  sur le fonctionnement de notre justice, sur ce qu’elle nous dit de notre société.

Ce que j’aimais ici c’est à la fois la pudeur ainsi que la justesse de ton que déploie notre chroniqueuse judicaire. Mais j’ai aussi aimé le style vif et enlevé de ces courts récits.

J’ai aimé aussi le fait que notre autrice, aussi, doute, elle aussi se questionne. Et quand les porte du tribunal se ferme, que chacun a regagner ses pénates, Elise Costa, elle reste seule dans sa chambre d’hôtel. Et elle se refait le film de la journée écoulée. Elle se rappelle chaque élément de l’audience. Et sans sensiblerie, sans sensationnalisme, sans surenchère, elle met noir sur blanc, les notes qui ont noirci son cahier plutôt dans la journée. Et elle nous donne a voir la machine judicaire et ses rouage et nous plonge dans les coulisses des cours d’assise. Et à travers son regard, on comprend mieux pourquoi la justice est aussi implacable que fascinante.

Les nuits que l’on choisit est à coup sûr une lecture riche d’enseignements.

 Lu dans le cadre de 4 défis littéraires

– Challenge Thriller et polar 2022- 2023 chez Sharon

– Challenges Les Dames en Noir 2023 chez Zofia

– Le Mois du Polarchez Sharon – Février 2023 (N°13).

le tour du monde en 80 jours chez Bidib (4 France)

30 réflexions sur “Les nuits que l’on choisit, Elise Costa

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