Le livre : Matricule 2022 de Lou Valérie Vernet – Paru le 18 août 2022 chez M+ éditions dans la collection M+ noir. 17.80 €. (249 p.) ; 22 x 15 cm

4^ème de couverture :

D’un côté, il y a Ivy, 25 ans, pleine de rage et d’amour, animée d’un puissant sentiment d’injustice, en guerre pour régler ses comptes à ce qu’elle nomme elle-même « ses sept charognards et demi ». De l’autre, l’envers du décor. Ce qu’il dévoile de sordide et d’horreur.
Chaque jour, à chaque carrefour, sous nos yeux. Le passé qui crée les failles. Le présent qui les perpétue. Sans état d’âme. Parce qu’ainsi va la vie. Et puis au centre, une immersion plein cœur dans les plus grands fléaux de notre humanité pour lesquels l’héroïne de « Matricule 2022 » va tout risquer. Tout sacrifier. Tout expier.
L’auteur signe ici un thriller implacable. L’humanité côtoie la barbarie. La violence d’une plume contre la violence des hommes.

 L’auteur : Lou-Valérie Vernet, auteure multi-cartes, photographe amateur, baroudeuse au grand coeur, n’en est pas avec Acouphanges à son coup d’essai. Essayiste et poète à la plume acérée, elle excelle dans ce deuxième thriller noir totalement atypique.

Extrait :

« Il y a des gens qui ne méritent pas une ligne dans le grand livre de la vie et encore moins une page d’histoire. À peine plus dans un entrefilet en bas de page. Et certainement pas en héros dans un polar. Ou alors au climax, quand le moment vient de bouffer le cœur pourri du méchant, de le déchiqueter avec les dents, d’en faire de la bouillie tout juste bonne à donner à un chien galeux. Et même et encore, il y en a qui ne méritent rien.
Que de se voir crever, encore et encore, en vagissant et en suppliant alors que la dernière minute s’éternise. »

 Dans le Tote Bag  polar de Sylviane

 

Lou Valérie Vernet                                                            Matricule 2022

, M+Editions

 

J’ai été déstabilisé par les premières pages pour peu à peu lâcher prise et me laisser entrainer par les mots.

C’est une des rares fois où je suis interpellée au cours du roman en tant que lectrice pour donner un avis.  La question posée n’est pas anodine. J’avoue qu’elle me trottait dans la tête.

Le rythme est saccadé, le style incisif, on passe sans transition du passé au présent. Ce va et vient est nécessaire pour comprendre le vécu de Ivy.

Finalement on s’y retrouve comme un chat qui retombe sur ses pattes après avoir perdu son équilibre. Semblable au déroulé d’un cadavre exquis, un mot est laissé à la fin des chapitres et tisse un lien pour nous entraîner dans la suite de ses péripéties.

Yvy, une histoire compliquée, qui est-elle vraiment ?

« Matricule 2022 », un numéro attribué par des institutions pour renommer un être humain.  Elle dévoile son parcours autant par les coups qu’elle reçoit que son combat méthodique pour affirmer sa vraie personnalité.

La maltraitance de son enfance est vécue dans une spirale de rencontres qui n’ont pas été toujours secourables et avec qui, le dialogue a souvent été un échec.

Pourtant, elle se forge un caractère pour non seulement s’en sortir mais aussi se venger. Elle a une volonté féroce de se débarrasser de ces charognards, tout en espérant le meilleur pour sa vie.

Elle programme leurs exécutions les uns après les autres, page après page.

Yvy aura pris toutes les précautions pour enchaîner ces liquidations, rapidement sans laisser de traces.

Elle s’octroie une pause dans un hôtel  et entend un cri qui ne peut que faire résonner en elle des souvenirs terribles. Elle se doit d’intervenir pour sauver le jeune Lucas. Son geste salvateur va enrayer son programme si bien huilé.

Elle a aussi sa tribu, JO et BG, tout autant brisés qu’intelligents pour trouver des idées astucieuses pour s’autoriser un semblant de vie normale.

Parce qu’il y a aussi de l’amour, ils sont prêts à ouvrir leur porte pour aider d’autres cabossés comme eux.

Ils trouvent le temps de partager des moments de banalité : cuisiner, des parenthèses joyeuses : jouer comme des gosses à la course de voitures sur un circuit électrique.

Les histoires de chacun des personnages se dévoilent peu à peu pour n’en faire plus qu’une. La violence de leur passé toujours en écho, va peu à peu rejoindre celle des évènements du présent. La maison où ils vivent un peu de quiétude devient le lieu du dénouement final.

J’aurais voulu mettre des liens vers des livres qui ont pour sujet les violences conjugales ou les violences infantiles. Un documentaire m’a marqué, en voici la présentation par Télérama.

Une présentation du documentaire «  Bouche cousue «  réalisé par Karine Dusfour sur le travail du juge Edouard Durand

 

Un chanteur écouté par Yvy

Slimane, des milliers de je t’aime

https://www.youtube.com/watch?v=LZRnvEEgAW0

Recette de lasagne facile ici