Le livre : Putain de Karma de Guillaume Coquery – Paru le 01/12/2022 chez M+Editions, M+ Noir – Le 18.90 €. (478 pages) ; 22 x 15 cm
4ème de couverture :
Dans la vallée d’Entremons, coule une petite rivière de montagne, la Vigonne. Après deux semaines de pluies incessantes arrive la plus grosse crue jamais enregistrée. Le pont d’Entremons cède. Une vague de boue et de pierres emporte la moitié du cimetière voisin. Plus de trente cercueils partent à la dérive. Quand l’eau se retire, c’est la consternation, puis la stupeur : les villageois découvrent dans le caveau provisoire du village un cadavre en trop, un corps nu, mutilé.
La vallée est coupée du monde, Damien Sergent qui habite en amont depuis le décès de sa compagne est plus seul qu’il ne l’a jamais été. Il doit accepter une enquête dont il ne veut pas. Il va pouvoir compter sur l’aide inattendue d’un détective privé, son ancien collègue Frédéric Biakry qui a pris sa retraite de la police.
Et si ce mort en trop avait un message à délivrer, si la vallée cachait un prédateur qui agit depuis plusieurs années ?
Guillaume Coquery a grandi au pied des Pyrénées. Primé dans plusieurs concours de nouvelles, avec Putain de karma, il signe le dernier opus de sa trilogie commingeoise
L’auteur : Guillaume Coquery est technicien, concepteur de machines.
Il travaille dans une PME de Saint-Gaudens.
Primé dans plusieurs concours de nouvelles, avec Oskal (2020) il signe le premier opus d’une trilogie. Les trois tomes sont maintenant disponibles.
Il est avec Céline Servat le co-organisateur du salon des t(h)ermes noirs qui se tient à Encausse -les-Thermes début juin
Extraits :
« Le cimetière fut atteint le premier par la vague. Il était juste sous les pieds des habitants de Garnin, une quinzaine de mètres en contrebas. Leur nécropole, de dimension relativement modeste, formait un gros carré d’environ cinquante mètres de côtés. Le mur sud, parallèle à la Vigonne, était bâti au point le plus bas alors que le mur nord culminait trois mètres plus haut. Les tombes se trouvaient donc implantées à flanc de montagne et un chemin en lacets permettait de passer devant toutes les sépultures. Un peu comme chez Ikea, plaisantait la jeunesse de Garnin. Le mur coté est, fut frappé de plein fouet par la furie liquide, l’eau passant par-dessus. Quelques instants plus tard, la moitié du carré était submergée par un flot agité comme une casserole d’eau sur un feu trop vif. Ce mur, contre toute attente, tint le coup. Côté aval, au milieu du mur ouest, il y avait le portail d’entrée, monumental, en fer forgé, encadré de deux cyprès de haute taille. »
« – Que penses-tu du karma, Frédo ? La question était rhétorique, il continua : Le karma, c’est le cycle de la vie, le cycle des causes et des conséquences. Je pense que le mien, en ce moment, est lié à cette vallée. J’ai détruit un équilibre en rencontrant Karine, et je dois rétablir cet équilibre en apportant des réponses à une femme qui a perdu ses deux enfants… Il resta songeur un long moment, son ami était perplexe : selon la Kabbale, on se choisit des épreuves avant la naissance, et ton but, jusqu’à ta mort, est de les réussir. J’ai vraiment l’impression d’être face à une des épreuves de ma vie. »
La chronique jubilatoire de Dany
Putain de Karma, Guillaume Coquery
Troisième volet de la trilogie et opus le plus indépendant car l’intrigue se suffit à elle seule, les références aux deux premiers tomes, même si elles s’avèrent une aide à la pleine compréhension des personnages, sont suffisantes. L’auteur s’est inspiré de faits météorologiques qui ont défrayé la presse et la télévision il y a quelques années, mettant un coup de projecteur sur ces vallées pyrénéennes dont l’actualité fait peu de cas d’ordinaire. Damien est bloqué par les inondations dans une vallée où sa reconversion en flic de bureau s’y trouve contrariée. Un cimetière notamment est emporté par la crue et un corps en trop est à dénombrer. Ainsi isolé, Damien se voit confier cette enquête, en loup solitaire, bientôt rejoint par un ancien collègue connu des lecteurs des deux tomes précédents. Une énigme oui, bien sordide, fait ressurgir un passé glauque, réveille des deuils douloureux et non aboutis, des rancœurs de « castes », des rivalités, des maltraitances et des secrets de famille. Autant de sujets de société bien actuels. Et que fait la police dans tout ça ? La guerre des egos, la course aux effectifs, la bienveillance sur les accommodements avec la loi ! Un huis clos à l’air libre pour les habitants de cette vallée.
Si comme je l’ai dit plus haut les deux premiers tomes sont imbriqués et doivent être lus dans l’ordre de publication, cet épilogue se suffit à lui-même. Une fin de trilogie aboutie avec panache donne l’occasion à l’auteur de faire ses adieux aux personnages … quoique par un final original, Guillaume Coquery nous annonce ses projets d’écriture avec beaucoup d’humour.
L’humour et la dérision sont les deux armes cet auteur attachant et bienveillant pour prendre le recul nécessaire face aux sujets qu’il traite ici, avec une belle sensibilité, dans un vrai polar psychologique et visuel. Très agréable moment de lecture que je vous recommande.
Je remercie les éditions M+ et l’auteur pour leur confiance.
Lu en version numérique 13.99 €
Autre extrait :
« – Pour me faire pardonner, je peux vous déposer chez vous ?
– D’accord, mais cesse de martyriser le français. Quand tu poses une question, tu commences par le mode interrogatif : « Puis-je vous déposer chez vous, ou bien encore, voulez-vous que je vous dépose chez vous ? » Et gare à toi si tu essaies de me kidnapper. Elle désigna sa canne : je suis armée et je sais m’en servir. »
Il a l’air intriguant celui-ci, pourquoi pas puisqu’il se lit indépendamment des autres. Mais ce serait dommage aussi, de terminer une trilogie sans l’avoir commencé. 😁 Je me le note, à l’occasion, pourquoi pas. 😊
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Merci de le noter ma Ludi 🙂
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😉🙂
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😊
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A reblogué ceci sur Amicalement noiret a ajouté:
Ça a l’air bien 😉👍❤️
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merci
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