Salut mes polardeux ,
Aujourd’hui je reviens avec « mes ITW Blogueur »
Une rubrique qui a pris vie il y a trois ans sur notre blog et que vous connaissez bien maintenant.
D’ailleurs si vous êtes blogueur littéraire et que vous parlez aussi de polar, mais pas forcément que, sur votre blog, vous êtes les bienvenus. Un petit mail à collectif.polar@gmail.com est le tour est joué.
Alors peut-être à bientôt.
En attendant place à l’interview blogueuse de Marie Laure
Blog à part : Portrait de blogueuse
La trente cinquième blogueuse à être interrogée aujourd’hui c’est : Marie Laure de Un poulpe et des livres
ITW Blogueur
Ge : As-tu déjà participé à des interviews ?
Une fois par Babelio en septembre 2021 dans le cadre de leur rubrique « A la rencontre des membres de Babelio », à l’occasion de la rentrée littéraire. J’étais tout aussi surprise d’être ainsi sollicitée que de l’être à nouveau par toi.
1ère Partie
Ge : Bonjour Marie Laure ou alors Kirzy, es-tu prêt(e) à être soumise à la question ?
Je jure de dire toute la vérité, rien que la vérité !
Ge : Alors ici on va, je vais essayer de comprendre comment on en arrive à créer un blog et comment on anime celui-ci.
Mais avant cela je sais que mes lecteurs et lectrices sont curieux
Alors, peux-tu te présenter ? je veux tout savoir, ta scolarité, ton parcours pro, ton âge, oui je le demande même aux dames ! Surtout quand elle aime le noir !
Et bien, moi qui ne me dévoile que très très peu, je vais me faire violence. J’ai 44 ans, maitrise d’histoire contemporaine, professeure d’histoire-géographie dans un collège de Montreuil (93 ).
Ge : Dis-moi : Quelle place avait la lecture dans ton milieu familial ?
Enorme ! Mes parents sont de grands lecteurs. La gigantesque bibliothèque de leur maison était un terrain de jeu permanent pour moi. J’ai toujours adoré y jouer à la libraire, piochant au hasard des rayonnages les livres aux couvertures les plus attrayantes pour un enfant. J’y retourne toujours très émue de voir qu’elle a si peu changé dans sa gestion chaotique du nombre, et d’y retrouver mes livres préférés d’ancienne libraire imaginaire.
Ge : Comment abordait-on le livre chez toi ?
Plutôt comme quelque chose de très sérieux. Ma mère avait une prédilection pour les classiques français et notamment Proust, mon père pour les essais historiques et les classiques russes comme Tolstoï. Disons, qu’ils lisaient peu de littérature de genre à quelques exceptions près ( Tolkien, Asimov ). J’ai gardé de cette éducation littéraire l’idée que la littérature relève du sacré, mais j’ai une approche plus fun, plus éclectique, plus ouverte qui m’a notamment amenée vers le roman noir et le polar.
Ge : Veux-tu bien me montrer ta/tes bibliothéque (s) :
Ge : Et m’expliquer comment elles fonctionnent, comment elles sont rangées ?
Oups, maitre mot : « bordel », ça dégouline de livres partout chez moi. On va dire qu’il y a une bibliothèque « PAL » et une pour les livres lus avec vaguement un secteur pour le noir, pour la blanche, la littérature asiatique, pour la fantastique mais rien n’est figé. Mes bibliothèques sont très vivantes, ça y bouge tout le temps.
Ge : Et le livre et la lecture pour toi c’est quoi ?
Un compagnon et une compagne de chaque jour. Une obsession.
Ge : Es-tu papier ou numérique ?
P-A-P-I-E-R ! Ma relation à la lecture est trop sensorielle pour passer par le numérique. J’aime l’objet livre, j’aime les couvertures qui font de l’oeil, les beaux grammages de papier à caresser des doigts pour tourner les pages.
Ge : En parlant de bibliothèque, vas-tu ou es-tu allée en bibliothèque ?
J’y suis beaucoup allée, moins en ce moment.
Ge : Si oui qui as-tu trouvé, que t’ont-elles apportée ?
Quand j’y vais, j’apprécie la grande liberté qu’elles offrent. Quand j’achète un livre neuf, faut pas se tromper vu les prix. En bibliothèque, on peut prendre plus de risques et donc celui d’avoir une belle surprise avec un titre alors qu’on misait peu sur lui.
Ge : As-tu une librairie attitrée ? Une ou plusieurs d’abord. Une ou tu achètes tes bouquins ?
Oui, je suis fidèle à ma librairie de quartier, La Flibuste à Fontenay-sous-Bois. Mais vu ma grosse consommation, j’achète pas mal d’occasion : vide-greniers, Rakuten, Vinted, Emmaus.
2ième Partie
Ge : Bon passons aux choses sérieuses, tu es toujours prêt(e) ?
Oui mon général !
Ge : hahaha 😂🤣🤣. J’ai dis chose sérieuses 😋 Donc, dis-moi Marie-Laure, combien de livre lis-tu par semaine, par mois, par ans ? Tiens-tu décompte précis de tes lectures ?
Depuis le collège, je suis fâchée avec les maths … et comme je suis restée fidèle à l’adolescente que j’étais, je ne tiens pas de comptabilité rigoureuse mais disons une bonne centaine de romans par an, sûr.
Ge : As-tu une PAL ?
Ha ha ha, cette question est-elle bien nécessaire à poser à une livrophage addict qui érige le Tsundoku en art de vivre ?
Ge : Combien de livre dans ta PAL ?
Toujours fâchée avec les maths, mais mate la photo …dangereusement envahissante …
Ge : Pour toi c’est quoi ta PAL, quelles relations entretiens-tu avec elle ? Comment la vis-tu ?
Relations totalement décomplexées, aucun culpabilité, aucun complexe. Même si parfois j’entends le désespoir d’un livre qui me crie qu’il veut être lu, je n’hésite pas y accueillir de nouveaux entrants avec un sourire XXL.
Ge : Alors…. Et le polar dans tout ça ? Pourquoi tu en lis ? as-tu un rapport particulier avec le genre. (J’entends par polar tout ce qui a attrait aux littératures policières, du roman de procédure, au roman noir en passant par tous les types de thrillers…)
Le polar, j’en ai toujours lu. Déjà petite, je dévorais le Club des Cinq et les Agatha Christie que me refilait ma grand-mère. Je continue à en lire beaucoup mais sans exclusivité ! J’ai des périodes polars durs, des périodes thrillers mais c’est sans doute le roman noir qui est mon petit chouchou. En fait, si ma curiosité n’était pas sans borne, je pourrais ne lire que de la littérature policière large spectre car je trouve qu’elle concentre et résume toutes les autres littératures : ouverture sur le monde, profondeur sociale, réflexion historique, qualité stylistique, divertissement sans prise de tête, intensité émotionnelle, recherche de sensations fortes … on peut y trouver tout ce dont on a besoin à un moment précis de sa vie.
Ge : Oh comme tu me fais plaisir là Kirzy, j’aurai pratiquement la même réponse. 🤩 Mais, dis-nous, quels sont tes auteurs favoris ?
Je te dis comme ça, direct, sans filtre, les noms qui arrivent les premiers, aucune hiérarchie : James Ellroy, Pierre Lemaitre, Jack London, Marcus Malte, Hubert Selby, Franck Thilliez.
Ge : Peux-tu nous parler de 5 livres qui t’auraient marqué ces dernières années.
Wouah, chaud comme question. Là aussi, je vais éviter de trop intellectualiser et je te balance direct :
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Notre part de nuit de Mariana Enriquez : Un livre monstrueux, aux plus de 700 pages éclatent de baroque, de gothique, d’horrifique, pour composer une oeuvre absolument inclassable à l’intensité flamboyante qui s’affranchit totalement de la question des genres littéraires en brassant les plus irréconciliables .
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Le Garçon de Marcus Malte: Au-delà du formidable roman d’apprentissage et d’aventures, il y a cette écriture, éblouissante, très travaillée, ciselée, souvent lyrique, un véritable tourbillon qui m’a emportée et fait traverser toute la palette possible des émotions.
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Au revoir là-haut de Pierre Lemaitre : j’aurais pu citer bien d’autres romans de cet auteur qui porte haut son nom aptonyme parfait !
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Lorsque le dernier arbre de Michaël Christie : roman symphonique est d’une richesse exceptionnelle, rassemblant l’intime et le vaste, le monde humain et le naturel, le passé et le futur, tout en suggérant que de telles distinctions n’existent pas vraiment.
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Le démon de la colline aux loups de Dimitrie Rouchon-Borie : dès les premières lignes, j’ai été attrapée à la gorge par la puissance qui se dégage de ce récit, impossible d’oublier ce personnage fracassé, impossible de retenir ses larmes loes su sublime épilogue.
Ge : Fréquentes-tu les festivals et autres salons…Si oui depuis quand ?
Cela m’arrive, mais pas assez, faute de temps. Disons que je suis fidèle au festival America de Vincennes spécial littérature nord-américaine
Ge : Que t’apportent ces salons, ces rencontres ?
Une pal qui grossit, ha ha ! Plus sérieusement, j’adore écouter les auteurs parler de leurs œuvres.
3ième Partie Un blog ? Pourquoi un blog ?
Ge: Nous voilà dans le dur, on va sans doute enfin comment pourquoi, et comment on en vient à créer un blog.
Ge : Alors dis-moi : qu’elles ont été la motivation à la création de ton blog ? Qu’est-ce qui t’a poussé à te lancer dans la création d’un blog
Disons que je me suis lancée en 2017 sur Babelio et voilà
Ge: Comment ont choisi le nom de son blog ?
Un poulpe et des livres … C’est un peu what’s the fuck par rapport aux blogs qui cherchent de chouettes jeux de mots autour du livre…Disons que la mollesse du corps du poulpe symbolise parfaitement mon bulbe rachidien lorsqu’il doit lutter pour ne rien acheter dans une librairie : aucune volonté !
Ge : Quelle est la date de création et l’origine du nom de ton blog ?
J’aimerai une brève histoire pour expliquer comment a débuté son blog ?
En fait, mon blog, une simple page Facebook, est d’abord une vitrine des mes chroniques Babelio. Ce site, cela a été une révélation ! Je m’y suis inscrite en 2017 et depuis j’y vais tous les jours pour poster, lire les chroniques de mes amis et répondre aux messages ou commentaires d’autres lecteurs.
Ge : Quel est le but de cette page ?
Au départ, c’était juste pour le plaisir d’écrire des chroniques littéraires, puis les partager. Cela reste très modeste.
Ge : Comment fonctionne celui-ci ?
Lego scribo mitto. Je lis, j’écris, je poste.
Ge : Où trouves-tu ton inspiration pour écrire tes articles ? Comment les prépares-tu ?
J’essaie d’écrire mes chroniques assez vite après mes lectures, histoire de rester dans la vérité du ressenti spontané. Parfois, je sens qu’il faut que je laisse maturer, alors je refrène mes pulsions d’écriture immédiate. En général, je fais d’abord un brouillon manuscrit avec mes notes de lecture ( je parsème les livres de post-it pour retrouver les passages marquants ), mes recherches, et puis je mets au propre sur ordinateur.
Ge : À quelle fréquence postes-tu et comment tu t’organises ?
Trois chroniques par semaine, mais sans échéance particulière.
Ge : Comment fais-tu la promotion de ton blog et de tes posts ?
Rien de particulier … je ne suis pas une grande prosélyte, il faudrait que je me crée un page Instagram #bookaddict
Ge : : Combien de temps consacres-tu à ton blog par jour ?
Encore des chiffres que je vais être incapable de te donner … allez on va dire une demi-heure par jour ouvré et quatre heures le week-end.
Ge : Que t’a-t-il apporté depuis sa création ? Dirais-tu que tes habitudes de lecture ont changé depuis que tu tiens
Un certaine fierté à me dire que je laisse une trace de toutes mes lectures. Surtout, je suis plus attentive : lorsque je lis, je suis presque déjà en train d’écrire ma chronique dans ma tête.
Ge : Qu’est-ce que ta page a changé dans ta vie ?
J’ai encore plus d’appétit à lire ! Je lis beaucoup plus !
Roh alors je m’étais noté notre part d’ombre et là je freine à quatre fer pour ne pas aller l’acheter. Merci pour ce partage et ce portrait qui donne le sourire.
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Merci à toi de nous suivre Camille 😉
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Toujours un plaisir de découvrir de nouvelles interviews ! Je ne peux que être d’accord pour Maud Mayeras et Armelle Carbonel, elles sont redoutables. Je n’ai jamais lu Cécile Cabanac par contre. 🤭 En tout cas, très joli bibliothèque. Merci à vous deux pour ce partage et cette échange. 😊
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Il faut que tu découvre Cécile Cabanac ma Ludi.
Et c’est toujours un plaisir aussi de vous écouter et vous lire vous autres mes consœurs blogueuses?
😘
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Il y a encore tellement d’auteurs que j’aimerais découvrir 🫣
Et c’est un grand plaisir partagé. 🙂😘
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Moi aussi :-)😘
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😘😘
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