Le jour décalé sur Collectif Polar

Mars est le mois de la poésie même ici, alors…

Le livre : Les ouvrages du temps en quatre saisons de Nicolas Boulerice. Paru le 1er novembre 2021 aux Éditions Triptyque. 18$95. (156 p.) ebook, 11€99

4e de couv :

Les ouvrages du temps sont autant de fragments épars présentés en quatre saisons, pour en nourrir les prochaines. D’abord, les dormances de l’hiver, les pauses, les au revoir et les finalités, puis les orbes de l’automne, la maturité et sa lumière. Suivent alors les occurrences de l’été de tous les possibles avant de retourner aux hoiries du printemps, de la mémoire et des héritages. La grande majorité des poèmes et des chansons sont inédits, mais vous reconnaîtrez peut-être aussi quelques textes du florilège chansonnier de l’auteur, fils d’auteur. Nicolas Boulerice est auteur, compositeur, chanteur, pianiste, sonneur de vielle à roue et conférencier. Depuis vingt ans, c’est auprès du Vent du Nord que bat le cœur de sa carrière artistique, avec plus de deux mille concerts présentés un peu partout sur la planète. Lauréat du Prix du CALQ de l’artiste de l’année en Montérégie en 2014, il a aussi remporté Félix, JUNO, Opus ou Grand Prix du disque Charles Cros au sein de son groupe. Ce premier recueil est en forme de maille, de passage et de souhait.

L’auteur : Musicien (vielle à roue et piano), chanteur, conférencier, auteur et compositeur, Nicolas est membre fondateur du groupe Le Vent du Nord avec qui il a produit plus de 2000 concerts et 11 albums depuis 20 ans. Très actif dans son milieu, il est organisateur d’événement comme le Festival Chants de Vielles, depuis 17 ans et La Veillée de l’avant Veille, depuis 24 ans maintenant. Avec La Cie du Nord, sa compagnie de production, il organise les concerts et les tournées de plusieurs artistes québécois. Il est aussi auteur-compositeur (disques Maison de bois en 2015 et Maison de pierres en 2020). Il écrit chansons et poésies, pour lui comme parfois pour les autres

 

Extraits

J’ai le cœur en tondre
Consumant peu à peu
Le goût des rituels
De ton eau et des corps

Un soleil d’amadou
Dans le bois qui s’enflamme
J’ai la mort qui s’élève
Impatiente à nos vies

J’ai le cœur en tondre
Dans le bois de ma tombe
Qui pousse en silence
Dedans les landes lourdes

Ma flamme est de vie
Ma flamme est de mort
Ma flamme me survit
Dans le cœur du bois mort

______________

Glace

Fond de glace
Eau suspendue en surface
Figeant sur place
Folie de froid, comme un cœur de roi
Sous le pin affalé de l’hiver

 

Dans le Tote Bage de Sylviane

Les ouvrages du temps en quatre saisons, Nicolas Boulerice

Poèmes et chansons, 2021 ; T-poésie/Triptyque (Québec)

 

Quelle idée me direz-vous de parler d’un recueil de poèmes sur un blog qui présente surtout du polar, du roman noir, du thriller ?

Au cours de rencontres pendant les salons, ou à la lecture d’interview, à la question posée aux romancières et romanciers, «  Quelles sont les lectures que vous aimez ? » La poésie est citée dans leur choix de ces lectures.

Il arrive aussi que parmi les titres de leur bibliographie, on trouve un recueil de poésie (Lou Valérie Vernet, Claire Raphaël…).

Je pourrai aussi citer certains passages de James Lee Burke quand il décrit la Louisiane, le Bayou et l’ambiance des rues de la Nouvelle-Orléans.

Parce qu’entre quelques scènes de meurtres, l’évocation de l’art et la manière avec laquelle s’applique un assassin à trucider sa victime, les turpitudes d’un enquêteur taciturne, un peu de poésie, ça ne peut pas faire de mal.

Voilà pourquoi je vous parle du recueil de Nicolas Boulérice.

« Les ouvrages du temps en quatre saisons », pour passer de l’une à l’autres avecdes poèmes.

Les dormances pour l’hiver, les orbes* pour l’automne, les occurrences pour l’été et les hoiries** pour le printemps.

*Orbe :  Surface circulaire, trajectoire circulaire, cercle décrit par un corps

** Hoirie : Synonyme de Héritage)

La présentation du recueil par l’éditeur Trytiques

« Les ouvrages du temps sont autant de fragments épars présentés en quatre saisons, pour en nourrir les prochaines. D’abord, Les dormances pour l’hiver, les pauses, les aurevoirs et les finalités. Les orbes pour l’automne, la maturité et la lumière. Les occurrences pour l’été et ses possibles. Les hoiries pour le printemps, la mémoire et les héritages…Une invitation à trinquer aux vivants, aux morts, aux voisinages, aux ouvrages des Hommes et à l’usure du temps. ».

Je ne suis pas une spécialiste de la poésie. Je ne saurai pas en faire une explication de texte.

En ce mois de Mars c’est l’annonce du printemps et, espérons de jours plus lumineux et chaleureux. Quel plaisir de lire ses poésies pour les belles images, l’atmosphère, les rencontres avec de multiples personnages et leur histoire, les sons que l’on entend…

 

Nicolas Boulerice est également Interprète, musicien et compositeur des chansons du groupe de musique traditionnelle québécoise, « Le vent du nord ».

Il joue de plusieurs instruments. Il est le sonneur de la vielle à roue.

Ses disques en solo, sot «  Maison de Bois « et « Maison de Pierres ».

Ur maison de Paille devrait suivre ces deux premiers albums.

Certaines des poésies sont aussi des chansons.

Dans le dernier album du Vent du Nord, « 20 Printemps ».  On retrouve

DANS L’EAU-DE-VIE DE L’ARBRE

Paroles et musique de Nicolas avec un air Trad, arr. LVDN

et pour finir en musique

https://www.youtube.com/watch?v=YXRSCOuwq80

Description de l’instrument, la vieille à roue

Autres extraits : 

Cerf-volant

Des cendres de mon corps
Apparaîtra le vent
Et ainsi dansera
Mon dernier cerf-volant
Tomber dans la rivière
En nourrissant les saules
Un geste de mémoire
Pour ce pays acaule
Quand je n’aurai plus faim
J’aurai l’âge du soleil
Que du temps et du sable
L’espérance en bouteille
En attendant, ma mie
Nous sommes tous deux en vie
Si tu veux me dire oui
Épouse-moi, mon amie

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Dépréciation

Une hôtesse demande, aux sorties de secours
Si tout le monde parle anglais, s’évitant un discours
Le français en fardeau dans le compte à rebours
Dans le filet des bancs, une revue en bilingue
Le tout s’appropriant; les poutines les bastringues
Trou noir dans le hublot, avalant ma carlingue